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Anachronisme

En Auvergne, la justice libère la voie à «la route à Wauquiez»

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Saisie par des opposants, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a validé le projet de déviation défendu par Laurent Wauquiez, qui a aussitôt crié victoire. «De la mauvaise foi en barre», répond l’élue écologiste régionale Myriam Laïdouni.
Lors d'une manifestation contre la modification de la route nationale 88 aux Estables (Haute-Loire), en 2021. (Philippe Desmazes/AFP)
publié le 18 décembre 2024 à 16h17
(mis à jour le 19 décembre 2024 à 14h41)

En Haute-Loire, on la surnomme «la route à Wauquiez». Dix kilomètres de déviation de la route nationale 88, voulue par l’ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en dépit de l’anachronisme d’un projet vieux de quarante ans, décidé dans un tout autre contexte, et de sa nocivité pour l’environnement – 190 hectares dont 25 de zones humides et forêts menacés, selon les associations. En dépit, aussi, de l’atteinte paysagère : la route, qui fera gagner trois minutes montre en main aux voitures qui l’empruntent, chemine à travers les Sucs – les vieux monts volcaniques typiques de la Haute-Loire, haut plateau dominé par le mont Mézenc cher à ce baron de la droite française.

Las, mardi 17 décembre, après quatre ans de procédure, la justice a tranché, et cette fois dans le sens voulu par Laurent Wauquiez : le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a validé l’arrêté préfectoral d’octobre 2020 autorisant la région à construire cette deux fois deux voies entre Saint-Hostien et Le Pertuis. Ce projet répond à «un intérêt public majeur», a estimé le tribunal, qui a aussi estimé que le contournement routier était «de nature à assurer la sécurité des habitants de ces communes».

Située sur l’axe reliant Lyon à Toulouse, via Saint-Etienne, Le Puy-en-Velay et Albi, cette déviation est réclamée de