Pour les voitures électriques, l’année 2024 devait être charnière à l’échelle mondiale. Leur part de marché devait ainsi augmenter et approcher les objectifs fixés par les constructeurs et les pouvoirs publics, dont le but est de remplacer peu à peu les véhicules thermiques par leurs sœurs décarbonées. Seulement, les chiffres se suivent et se ressemblent depuis plusieurs mois. Entre janvier et juillet, 815 399 voitures à batterie électrique ont été vendues en Europe, soit 12,5 % des véhicules, une baisse de 0,5 point par rapport à la même période l’an dernier. Mais en Europe, la part des ventes d’hybrides non rechargeables, dont l’utilité environnementale est beaucoup plus faible, est, elle, passée de 25,1 % à 29,6 % de l’ensemble des véhicules. Le continent perd donc le rythme de la décarbonation de ses transports, qui représentent près d’un tiers de ses émissions de gaz à effet de serre.
«Marche arrière» en Allemagne
La France ne fait pas exception. Même si les ventes de voitures électriques sur le premier semestre 2024 ont progressé de 15 % par rapport à la même période l’an dernier, leur part dans le total des véhicules neufs écoulés a diminué de 12,9 % à 12,5 %. Et la crise s’est accélérée en août : dans un marché morose, les ventes de voitures électriques ont dégringolé de 33 % sur un an et leur part de marché a baissé de 1