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Batterie faible

En Europe, les ventes de véhicules électriques à contre-courant

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A l'heure de la transition écologiquedossier
Freinés par des prix encore trop élevés, les achats de véhicules électriques dégringolent depuis le début de l’année dans l’Union européenne. Une menace pour Bruxelles, qui entend mettre fin à la vente des voitures thermiques en 2035.
Des véhicules électriques dans le port de Flessingue, aux Pays-Bas. (Mischa Keijser/dpa Picture-Alliance)
publié le 9 septembre 2024 à 20h05

Pour les voitures électriques, l’année 2024 devait être charnière à l’échelle mondiale. Leur part de marché devait ainsi augmenter et approcher les objectifs fixés par les constructeurs et les pouvoirs publics, dont le but est de remplacer peu à peu les véhicules thermiques par leurs sœurs décarbonées. Seulement, les chiffres se suivent et se ressemblent depuis plusieurs mois. Entre janvier et juillet, 815 399 voitures à batterie électrique ont été vendues en Europe, soit 12,5 % des véhicules, une baisse de 0,5 point par rapport à la même période l’an dernier. Mais en Europe, la part des ventes d’hybrides non rechargeables, dont l’utilité environnementale est beaucoup plus faible, est, elle, passée de 25,1 % à 29,6 % de l’ensemble des véhicules. Le continent perd donc le rythme de la décarbonation de ses transports, qui représentent près d’un tiers de ses émissions de gaz à effet de serre.

«Marche arrière» en Allemagne

La France ne fait pas exception. Même si les ventes de voitures électriques sur le premier semestre 2024 ont progressé de 15 % par rapport à la même période l’an dernier, leur part dans le total des véhicules neufs écoulés a diminué de 12,9 % à 12,5 %. Et la crise s’est accélérée en août : dans un marché morose, les ventes de voitures électriques ont dégringolé de 33 % sur un an et leur part de marché a baissé de 1