«Inacceptable», «délirant», «qu’on foute la paix aux arbres»… Depuis quelques jours, le «plan d’abattage et de sécurisation» du réseau routier de la Haute-Marne n’en finit pas d’insurger. Au cœur des réprobations, le chiffre avancé par le président du conseil départemental, Nicolas Lacroix, de 4 000 arbres susceptibles d’être arrachés, afin de mieux sécuriser les routes de son territoire, dont il a la charge. «C’est sûr que cela peut paraître beaucoup», concède l’élu étiqueté Les Républicains à Libération ce vendredi 16 février. «Mais nous allons étudier la situation arbre par arbre, ce que la loi nous oblige à faire !», temporise-t-il, en vain. Le sujet est remonté jusqu’aux oreilles du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a adressé un courrier à l’élu jeudi lui demandant de chercher «des alternatives» à ce projet, craignant une «atteinte à la biodiversité».
Interview
Dans le détail, seuls les «arbres malades» et ceux qui «représentent un danger du fait de leur proximité avec la route» sont dans le viseur du plan, détaille Nicolas Lacroix. Les premiers car «ils peuvent perdre leurs branches, voire tomber sur la route», les seconds pour leur emplacement, situés dans la «zone de récupération», et donc susceptibles d’être percutés par une voiture. «Nous avons décidé d’étudier en priorité les arbres situés à moins de 2 mètres de la chaussée, se défend l’élu, qui tente de dédramatiser