A la gare de l’Est, une musique épique à la Star Wars résonne sur les quais de la voie numéro 8, des fanions multicolores volent au vent et une brochette d’officiels français, allemands et autrichiens s’alignent. Ce mardi 12 décembre, tout avait été soigneusement préparé pour l’arrivée de l’emblématique train de nuit Paris-Berlin. Sauf… la vingtaine de minutes de retard de cette première liaison depuis près d’une décennie, partie de la capitale allemande lundi 11 décembre au soir. «C’est à l’image de la coopération franco-allemande : ça prend du temps, mais une fois que c’est en marche, c’est parti !», s’amuse un jeune ambassadeur de l’Office franco-allemand pour la jeunesse ayant eu la chance de faire ce voyage inaugural. Ce premier train ne transportait que des invités.
Leurs bagages posés négligemment sur le quai, Maxim Rubin et ses camarades ont été assaillis par une foule de journalistes et d’officiels à la sortie du train. Ils racontent leur – courte – nuit dans le Paris-Berlin. «J’ai dormi trois heures», avoue en s’esclaffant l’étudiant allemand de Sciences-Po Bordeaux, écharpe tricolore délavée autour du cou. Lui et ses amis ont célébré comme il se doit l’amitié franco-allemande lors d’une fête de circonstance sur les rails. Avan