Un syndicat de plus rejoint le mouvement. Et pas des moindres. Dans un communiqué publié sur son site internet vendredi 11 avril, la CGT-Cheminots appelle à son tour les conducteurs et contrôleurs de la SNCF à une grève début mai. Alors que SUD rail a demandé aux contrôleurs de se mettre en grève le mercredi 7 mai, en prévision du week-end de pont des 8-9-10 et 11 mai, la CGT incite pour sa part à commencer le mouvement dès le lundi 5 mai. Dans un communiqué publié ce lundi 14 avril, les sections franciliennes de la CGT évoquent une «semaine noire» en Ile-de-France.
Concrètement, le syndicat demande une augmentation et une refonte des primes pour les contrôleurs et les conducteurs et critique certains outils utilisés par la SNCF, notamment de gestion des plannings, qui «provoque[nt] d’importants désagréments dans le quotidien» et «participe[nt] à la dégradation des relations entre opérateurs et chefs de bord». La CGT-Cheminots évoque également la tenue d’une «journée d’action nationale tous services» début juin.
Troisième syndicat du groupe mais deuxième chez les contrôleurs, SUD rail avait appelé à la grève le 4 avril. Le syndicat expliquait faire monter la pression après «trois réunions stériles sans le moindre engagement de la direction». Il réclame, outre des plannings mieux anticipés, une augmentation de 100 euros par mois de la prime de travail des contrôleurs.
Le PDG de SNCF Voyageurs confiant
Le Collectif national ASCT (CNA), «va appuyer les dates de mobilisation prévues par SUD Rail les 9, 10 et 11 mai 2025», annonçait le lendemain sur son site ce groupe informel de contrôleurs à l’initiative des grèves très suivies de Noël 2022 et de février 2024. Le CNA estime que «les contrôleurs de France participent pleinement et au quotidien aux bons résultats de l’entreprise». «Nous sommes conscients des efforts consentis depuis 2022 mais nous n’acceptons pas de voir nos conditions de travail et de vie se détériorer», écrit l’organisation dans un communiqué.
Sollicitée par l’AFP, la direction de SNCF Voyageurs estime que «le temps est au dialogue social, c’est la seule voie possible», ajoutant que les organisations syndicales ont été reçues ces derniers jours. Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, interrogé le week-end dernier sur France Inter, s’était dit très confiant sur la circulation des trains. «On a fait des avancées très concrètes […] et ce dialogue social, je suis très confiant, va permettre à tous les Français de voyager en sérénité dans les prochaines semaines», a-t-il déclaré.
Mis à jour le 14 avril à 13h08 : avec le communiqué des sections franciliennes et la réaction de SNCF Voyageurs.