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Grève chez Boeing : accord de principe entre l’avionneur américain et les grévistes pour mettre fin au conflit social

Plus d’un mois après le début du conflit social, un accord de principe a été trouvé entre Boeing et les grévistes, a annoncé ce samedi 19 octobre le syndicat des machinistes. Il sera soumis au vote le 23 octobre.
Des salariés de Boeing au cours d'une grève à Seattle, Washington, États-Unis, le 15 octobre 2024. (David Ryder/REUTERS)
publié le 19 octobre 2024 à 18h53

La fin d’un conflit social historique. Le syndicat des grévistes de Boeing a annoncé ce samedi avoir trouvé un accord de principe avec la direction du constructeur aéronautique et aérospatial, plus d’un mois après le début de la grève qui continue de paralyser plusieurs usines de l’entreprise. «Nous avons reçu une proposition négociée de résolution de la grève qui mérite d’être considérée et présentée à nos membres», a ainsi publié sur X le syndicat des machinistes, l’IAM. L’accord sera soumis au vote le mercredi 23 octobre.

Dans cette nouvelle proposition, Boeing propose notamment une hausse salariale de 35 % sur quatre ans. Car depuis le début du conflit social, les négociations achoppent sur les salaires, Boeing étant passé d’une proposition de + 25 % à + 30 % sur quatre ans, quand le syndicat réclame + 40 %. «Nous attendons avec impatience le vote de nos salariés sur cette proposition négociée», a réagi samedi l’avionneur.

Plus de 30 000 ouvriers en grève depuis mi-septembre

Depuis le 13 septembre, la grève des plus de 33 000 ouvriers paralyse les deux principales usines du groupe : celle de Renton qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d’Everett, qui fabrique le 777, le 767 et opère plusieurs programmes militaires.

Malgré des négociations engagées en mai et qui se déroulent avec des médiateurs fédéraux depuis mi-septembre, de profondes divergences persistaient toujours entre le syndicat des machinistes IAM de la région de Seattle et la direction de Boeing sur le prochain accord social.

Conséquence directe de ce conflit social, l’avionneur a également annoncé ces dernières semaines moult mesures pour préserver puis renflouer sa trésorerie, dont une réduction d’environ 10 % de ses effectifs mondiaux dans les prochains mois. A la fin 2023, le groupe employait plus de 170 000 personnes. Boeing avait également annoncé 5 milliards de dollars de charges avant impôts dans ses comptes au troisième trimestre, en partie dues à la grève, ainsi que l’arrêt de la production du 767 Fret.

Selon une estimation vendredi effectuée par le cabinet Anderson Economic Group (AEG), les cinq semaines de grève ont coûté au total 7,6 milliards de dollars en pertes directes, dont au moins 4,35 milliards pour Boeing et 1,77 milliard pour ses fournisseurs.