Il fait beau, il fait chaud, l’école est finie… Pour beaucoup, les départs en vacances se profilent dès ce week-end des 5 et 6 juillet. Mais se rendre sur son lieu de villégiature pourra potentiellement ressembler à un parcours du combattant. Libération fait le point sur la situation et les prévisions dans les aéroports, sur les routes et dans les gares.

La grève dans les transports aériens a déjà affecté beaucoup de voyageurs jeudi 3 juillet et cela devrait se prolonger au moins ce vendredi. Un millier de vols sont à nouveau annulés le 4 juillet, en particulier dans les aéroports parisiens. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées hier en France et en Europe par ce mouvement social déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration des conditions de travail et des effectifs plus importants.

Selon la Direction générale de l’aviation civile, le taux de grévistes s’est établi à 26,2 % jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service. 1 500 vols seraient annulés jeudi et vendredi à travers toute l’Europe, «affectant presque 300 000 passagers», selon la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe.

Bison futé commence à voir rouge dès ce vendredi dans le sens des départs en Ile-de-France avec un trafic «très dense» dès la fin de la matinée «en direction des barrières de péage des autoroutes A10 et A6, ainsi que sur les autoroutes qui y convergent, notamment l’A86 et l’A6b». La journée sera classée orange sur le reste de la métropole avec les premiers grands embouteillages dès vendredi à la mi-journée, notamment «sur les routes desservant la côte atlantique (RN165, A11 et A63 en particulier), le couloir rhodanien (A7 et A46), la côte méditerranéenne (A54, A8, A57, A61), et sur les axes venant des frontières du Nord-Est (A31, A25, A4)».

Samedi sera classé rouge à travers toute la France dans le sens des départs du début de matinée jusqu’en début de soirée, selon le site gouvernemental qui précise que «les encombrements les plus importants pourront être observés en direction de la côte normande (A13), de la côte atlantique (A11, RN165, A10) et de la côte méditerranéenne (A7, A9)». En Ile-de-France, «des ralentissements pourraient apparaître relativement tôt dans la matinée jusqu’en milieu d’après-midi» sur l’A10 et l’A6 et l’A13.

Dimanche sera moins encombré. Cependant, le quart nord-ouest ainsi que la région Auvergne-Rhône-Alpes resteront classés orange pour les départs, tandis que l’Hexagone est entièrement en vert pour les retours.

Les gares seront remplies pour le premier week-end des départs en congés d’été. La SNCF annonce 1,3 million de clients dans les TGV et les Intercités pour ce début de vacances scolaires. 2 400 trains circuleront en tout à travers le pays. Les destinations préférées des Français sont Bordeaux, Nantes, Lyon, Nice et Marseille, souligne la compagnie ferroviaire, qui précise à Libération avoir «1 500 volontaires de l’Information (gilets rouges) ce week-end dans les gares pour aider nos clients.»

La ligne Paris-Milan est quant à elle toujours interrompue après de violents orages lundi autour de Modane, dans la vallée de la Maurienne (Savoie), qui ont entraîné d’importantes coulées de boue sur les voies. Une reprise partielle de la circulation est prévue samedi 5 juillet dans la matinée alors que la reprise normale du trafic est envisagée pour mi-juillet.

Pour s’assurer d’éviter des retards et des annulations, la SNCF affirme dans un communiqué avoir mené «des actions de maintenance préventive entre les mois de mars et juin sur les organes qui seront les plus sollicités et les organes les plus sensibles» des rames. L’entreprise ferroviaire publique souligne également que «les groupes de climatisation sont révisés de façon systématique» dans les trains pour faire face aux fortes chaleurs estivales.

La SNCF annonce enfin avoir d’ores et déjà vendu 12 millions de billets pour l’été 2025, soit une légère avance par rapport à l’année dernière. «Nous mettons près de 46 000 trains à disposition pour nos clients (en France et en Europe), soit près de 800 trains par jour, ajoute le groupe. Sur cette période, c’est le parc TGV au complet qui roulera sur le réseau.»