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Libération
«Genocide Airline»

Guerre à Gaza : les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à Paris

Dans la nuit de mercredi à jeudi 7 août, les bureaux de l’entreprise israélienne dans la capitale ont été recouverts de peinture rouge et de slogans hostiles à l’Etat hébreu.
L'un des tags sur les locaux de la compagnie ce jeudi 7 août. (Noemie Olive/REUTERS)
publié le 7 août 2025 à 16h17

El Al rattrapé par la guerre menée par Israël à Gaza. Les locaux de la compagnie aérienne israélienne ont été recouverts de tags hostiles à l’Etat hébreu et de peinture rouge dans la nuit de mercredi à jeudi 7 août.

Sur les murs entourant la porte d’entrée de l’immeuble qui abrite les bureaux de l’entreprise, dans le IIIe arrondissement de la capitale, on pouvait lire en début de matinée «Palestine vivra, Palestine vaincra», «Fuck zionism» ou encore «El Al Genocide Airline». La façade et le sol avaient été aspergés de peinture rouge.

La compagnie, dont le nom signifie «Vers le haut» en hébreu, a expliqué à la chaîne de télévision israélienne N12 que «l’incident s’est produit alors que le bâtiment était vide et qu’il n’y avait aucun danger pour les employés de l’entreprise». «El Al arbore fièrement le drapeau israélien sur la queue de ses avions et condamne toute forme de violence, en particulier celle fondée sur l’antisémitisme», a-t-elle ajouté.

«Aujourd’hui c’est El Al, demain c’est Air France»

La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a très rapidement réagi, condamnant sur X un «acte barbare et violent contre El Al» : «J’attends des autorités françaises chargées de l’application de la loi qu’elles localisent les criminels et prennent des mesures fortes à leur encontre.» «Aujourd’hui c’est El Al, demain c’est Air France. Lorsque le président français Macron annonce des cadeaux au Hamas, voici le résultat», a encore écrit la ministre, en référence à la décision du Président de reconnaître en septembre l’Etat de Palestine.

L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, s’est rendu devant l’immeuble dégradé en fin de matinée. «C’est un acte de terrorisme parce que ça a pour but de terroriser, de terroriser les employés d’El Al, de terroriser les citoyens israéliens, de leur faire peur et d’essayer de leur faire sentir qu’ils ne sont pas les bienvenus, que ce soit en France ou en dehors de leur pays», a déclaré le diplomate à la presse.

Début juin, plusieurs lieux juifs à Paris avaient été aspergés de peinture verte, et trois Serbes ont été mis en examen et écroués, suspectés par les enquêteurs d’avoir agi dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère, possiblement la Russie. Depuis le début de la guerre, menée par Israël en réponse à l’attaque du 7-Octobre, qui a fait 1 219 morts côtés israélien, 61 158 personnes ont été tuées à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. Ces chiffres sont jugés fiables par l’ONU.