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Libération
Glissade

Guerre commerciale : l’action Michelin perd près de 10 % à la Bourse

Le leader des pneumatiques souffre notamment de l’anémie du marché nord-américain, consécutive à la hausse des droits de douane.

Le bonhomme Michelin à Boulogne-Billancourt en 2022. (SARAH MEYSSONNIER/REUTERS)
Publié le 14/10/2025 à 9h38, mis à jour le 14/10/2025 à 10h12

Grosse glissade pour le leader mondial du pneumatique. Mardi 14 octobre à l’ouverture, l’indice du groupe Michelin a perdu 10% à la Bourse de Paris. Vers 9h44, l’action du groupe avait dérape de 8,44% à 26,25 euros après avoir brièvement perdu plus de 10%, dans un marché en baisse de 0,81%.

La veille, dans un communiqué transmis à l’AFP, l’entreprise avait revu à la baisse ses objectifs 2025, justifiés par «une détérioration supplémentaire de l’environnement économique par rapport aux prévisions établies en juillet», qui ne sera pas sans impact sur la publication des ventes du troisième trimestre, prévue le 22 octobre.

Principalement en cause, la chute de ses ventes en Amérique du Nord, où le groupe a pointé du doigt, hausse des droits de douane et affaiblissement du dollar obligent, une «baisse de près de 10%» des ventes, qui provient notamment des mauvais résultats dans les secteurs des poids lourds et agricole.

Des ventes déjà en recul en deuxième semestre

«En termes de marges, la compétitivité du groupe a été dégradée par l’évolution des droits de douane», et le taux de change en défaveur du dollar a pesé sur la trésorerie, a ajouté le groupe. Par ailleurs, le groupe estimait que sont résultat opérationnel des «secteurs», son indicateur privilégié, sera situé entre 2,6 et 3 milliards d’euros, contre 3,4 milliards par le passé. Conséquence de cette instabilité, la fourchette prévisionnelle de son flux de trésorerie disponible a été revue à la baisse dans une fourchette située entre1,5 et 1,8 milliards d’euros, alors qu’il espérait voir cet indicatif dépasser 1,7 milliard d’euros.

En juillet déjà, Michelin avait publié un résultat net en forte baisse au premier semestre (-27,8%), lié à des ventes en recul (-3,4%) sur tous ses secteurs ainsi qu’à la hausse du coût des matières premières et des droits de douane.

Mise à jour à 10h12 avec plus de détails.