La douloureuse après un passage à la station-service ne l’a jamais autant été, avec des prix qui atteignent désormais 1,63 euro le litre pour le sans-plomb 95 et 1,53 euro pour le diesel, selon les dernières données du ministère de la Transition énergétique.
Ils se décomposent de la façon suivante : les taxes prélevées par l’Etat représentent environ 59 % et le prix du pétrole pour 29 %. Le reste, soit un peu plus de 12 %, correspond aux coûts de raffinage, transport et distribution.
Les prélèvements étatiques sont de deux types. Le premier, la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, anciennement TIPP), est fixe, et s’élève à 66 centimes pour le sans-plomb et 59 pour le gazole. Elle n’a pas fluctué depuis 2018, du fait de la crise des gilets jaunes, qui a entraîné un moratoire sur sa hausse. La TVA représente quant à elle 20 % du prix hors taxes et de la TICPE. Elle fluctue donc principalement en fonction des cours du pétrole.
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Relance de la demande mondiale
La progression des prix à la pompe est d’environ 30 % par rapport au creux enregistré en mai 2020, qui était dû à la chute de la demande de produits pétroliers liée au confinement. La progression récente est liée à l’augmentation des cours du pétrole, qui atteignent des niveaux très élevés du fait de la relance de la demande mondiale.
Depuis un an et demi environ, le coût de production du pétrole a augmenté de 125 %, tandis que les taxes ont progressé d’un peu moins de 10 % environ par litre de carburant. Les marges des distributeurs, de raffinage et de transport sont restées à peu près stables.