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Concurrence

Ile-de-France : la privatisation des bus se rapproche du centre de Paris, la RATP perd l’exploitation d’une partie de son réseau

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Après la désignation ce jeudi 10 avril des trois nouveaux lauréats pour plusieurs lots de bus de la petite couronne, le choix se portant vers Transdev, groupe bientôt privatisé, et l’opérateur italien ATM signale un changement d’ère pour les transports de la métropole parisienne.
86 lignes de bus à Paris et en petite couronne, seront soumises à l'ouverture à la concurrence. (Magali Cohen/Hans Lucas.AFP)
publié le 27 mars 2025 à 11h05
(mis à jour le 10 avril 2025 à 17h29)

Le processus d’ouverture à la concurrence suit son cours dans les transports franciliens, même si les avantages pour les usagers sont loin d’être évidents. Ile-de-France Mobilités (IDFM) a désigné ce jeudi 10 avril, lors de son conseil d’administration, une seconde vague d’attributions qui concerne 86 lignes de bus en région parisienne – couvrant près de 6 millions d’habitants –, dont une petite moitié dans la capitale et sa petite couronne. Après que les candidats «pressentis» avaient été annoncés le 25 mars, trois réalités émergeaient. La première, c’est que l’entreprise publique RATP, créée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, continue de voir fondre son réseau, et, pour la première fois, cela concernera des lignes qui circulent dans Paris intra-muros.

La seconde réalité de cette opération, défendue corps et âme par la présidente de région Valérie Pécresse, pour qui «c’est bénéfique pour les voyageurs» et «ça apporte une meilleure offre à un meilleur prix», est que trois des quatre lots sont attribués à Transdev, société franco-allemande bientôt majoritairement à capitaux allemands, et à l’entreprise italienne du métro de Milan, ATM. Cette arrivée de sociétés étrangères est une première pour la région parisienne. Elle devrait entraîner le transfert de