«Mon train de dimanche vient d’être annulé !» Ce samedi soir, Jeanne, 25 ans, navigue sur le site de la SNCF pour trouver fissa une place dans le train de 5h33 et arriver lundi à l’heure à son bureau. Nouvelle illustration des galères que connaissent les usagers du Paris-Clermont. Le 19 janvier, un train a mis onze heures pour rejoindre l’Auvergne. La Croix-Rouge a dû venir au secours de 700 voyageurs sans chauffage, toilettes ni nourriture. «En 2017, j’ai mis douze heures pour rejoindre Paris en partant de Vichy. Maintenant, je pars la veille», raconte Pablo, cadre dans les collectivités locales. Avec un retard de plus de trois heures tous les quinze jours et de plus d’une heure tous les trois jours (pour des trajets censés durer entre trois et quatre heures et demie), les 1,8 million de passagers annuels de la ligne désespèrent. «Pour beaucoup, ce train-là c’est notre métro, explique Stéphanie Picard, porte-parole du collectif des usagers. On l’utilise pour aller travailler, pour un rendez-vous professionnel, administratif, parfois médical.»
Clermont-Ferrand est de ces grandes villes françaises non desservies par un TGV. Orléans, Limoges, Brive, ou encore les transversales Nantes-Lyon sont confrontées à la même vétusté