La SNCF a confirmé ce mercredi 29 octobre la nomination de Jean Castex au poste de PDG pour un mandat de 4 ans. L’ancien Premier ministre brigue ainsi le poste après une proposition du Président de la République, et à la suite de l’avis favorable du Conseil d’administration du Groupe.
Dans ce communiqué, Jean Castex veut «exprimer [sa] fierté» de rejoindre «cette grande entreprise publique, dont les missions sont au cœur de la vie quotidienne des citoyens», et «[sa] détermination» pour «assurer la réussite de la SNCF» et de ses filiales Rail Logistics Europe, Keolis et Geodis.
L’ancien PDG de la RATP, âgé de 60 ans, succède ainsi à Jean-Pierre Farandou, qui est de son côté devenu ministre du Travail. Jean Castex a d’ailleurs eu quelques mots pour le travail de son prédécesseur, «qui a permis la mise en œuvre de la réforme pour un nouveau pacte ferroviaire, le rétablissement des finances du groupe, un dialogue social soutenu et un engagement sans faille pour porter les besoins cruciaux de financements supplémentaires pour le réseau ferré».
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De nombreux dossiers attendent Jean Castex sur son nouveau bureau. Parmi eux, il cite «l’amélioration permanente du service rendu aux voyageurs», puis «la transformation nécessaire pour gagner dans la concurrence», «la montée en puissance de la régénération» et «la modernisation du réseau ferré comme son adaptation face au changement climatique». Il donne aussi «rendez-vous aux cheminots» qu’il entend «rencontrer très vite».
Le nouveau patron de la SNCF a précisé mercredi sa méthode de travail dans le Monde : «un dialogue social exigeant et de qualité et une présence permanente sur le terrain». Il faut dire qu’il est réputé pour son habileté dans les concertations – ce qui lui avait valu d’être chargé par Emmanuel Macron d’organiser le premier déconfinement en avril 2020, puis d’être nommé dans la foulée à Matignon, jusqu’en 2022. L’ancien patron de la RATP, dont il a été PDG de 2022 à aujourd’hui, est aussi reconnu pour avoir réussi à organiser sans heurts les déplacements massifs en transports en commun dans toute l’Ile-de-France durant la période des JO de Paris en 2024.
La RATP étant concurrente de la SNCF dans beaucoup d’appel d’offres d’ouverture à la concurrence pour gérer les réseaux de transports, Jean Castex a tenu à écarter les questions de conflits d’intérêts en conservant une «stricte étanchéité». C’est-à-dire un «déport complet» sur «tous les dossiers, relativement peu nombreux, où les deux entreprises ont présenté des offres concurrentes» ainsi que «pendant les trois ans à venir pour les marchés où la RATP est sortante, si la SNCF ou sa filiale Keolis décide de présenter des offres». Il avait fait ces propositions lors de son audition devant la Commission du développement durable du Sénat mi-octobre.
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