Un calendrier modifié à moins de cinquante jours de la cérémonie d’ouverture des JO, le 26 juillet. Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a annoncé ce mercredi 12 juin que les fermetures de plusieurs stations du métro parisien seraient raccourcies, dans un entretien au Parisien.
Patrice Vergriete affirme avoir demandé aux organisateurs de Jeux 2024, Ile-de-France Mobilité et la RATP de revoir les fermetures de trois stations de métro – dont deux constituent des échangeurs importants du réseau parisien – qui devaient être totalement inaccessibles pendant environ trois mois. Annoncé par la préfecture de police de Paris, le précédent calendrier était contesté par des associations d’usagers. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports Ile-de-France jugeait par exemple le dispositif «trop pénalisant» pour les usagers des transports de la région parisienne.
Quelles stations vont fermer et quand ?
Concrètement, les trois stations concernées se situent au cœur d’un périmètre regroupant de nombreux sites olympiques : celles des Champs-Elysées-Clemenceau, Concorde et Tuileries. «Il y a des contraintes techniques, liées au montage et au démontage des sites, et des questions de sécurité. Pour autant, sur les trois stations […] je trouvais que les contraintes étaient particulièrement pénalisantes et j’ai voulu rouvrir cette question», explique Patrice Vergriete au Parisien.
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La fermeture de la station Concorde, où se croisent les lignes 1, 8 et 12, ne change pas. Elle est toujours prévue pour le 17 juin, soit plus d’un mois avant la cérémonie d’ouverture. Sa réouverture, en revanche, a été avancée. Les voyageurs pourront emprunter les couloirs de la station «à partir du 2 septembre», a fait savoir le ministre des Transports. «Concorde» sera donc fermée deux mois et demi, contre un peu plus de trois mois prévus initialement – le précédent calendrier prévoyait une réouverture le 21 septembre. En surface, la place de la Concorde est entièrement fermée à la circulation depuis le 1er juin. La plus grande esplanade de Paris va accueillir les épreuves de basket 3x3, de skateboard, de BMX freestyle et de breaking.
La fermeture de la station Tuilerie (ligne 1) est, elle aussi, maintenue au 17 juin. Comme sa voisine sur la ligne 1, sa réouverture est prévue le 2 septembre, contre le 21 septembre jusqu’à ce mercredi. En clair, le calendrier pour les stations Concorde et Tuileries est identique.
Enfin, la fermeture de la station Champs-Elysées-Clemenceau où se croisent les lignes 1 et 13, est drastiquement réduite. Elle sera fermée un peu plus de sept semaines, contre onze semaines prévues initialement. Dans le nouveau calendrier, la station sera inaccessible du 20 juillet au 9 septembre (à la base, elle devait fermer du 1er juillet au 21 septembre). A noter que pendant cette période, une courte réouverture de cette station est prévue entre les Jeux olympiques et paralympiques «du 12 au 21 août». Deux sites olympiques se situent à proximité directe de l’arrêt : le Grand Palais (qui accueillera les épreuves d’escrime et de taekwondo) et le pont Alexandre III (où vont se dérouler les épreuves de triathlon, de natation marathon et de cyclisme).
Des nouveautés sur plusieurs lignes
Parallèlement, plusieurs prolongements de lignes ont eu lieu ou sont attendus à l’approche des Jeux. La ligne 11 du métro parisien s’étend, par exemple, vers la banlieue est parisienne en direction de la Seine-Saint-Denis, à compter du jeudi 13 juin. L’objectif est de désenclaver le département le plus pauvre de France métropolitaine, avec un temps de trajet grandement réduit pour rejoindre le centre de la capitale. «Elle permettra sans aucun doute aux habitants des villes desservies de se rendre au centre de Paris pour participer aux festivités en moins de vingt-cinq minutes», soutient Guillaume Karakouzian, le directeur de la ligne, auprès de Libération.
L’ouverture la plus importante en faveur de la mobilité lors des Jeux olympiques concerne la ligne 14. Son prolongement entre la station Saint-Denis-Pleyel et l’aéroport d’Orly doit être inauguré le 24 juin. Véritable «colonne vertébrale» des JO, cette ligne automatique doit notamment permettre de relier plusieurs sites olympiques situés au nord de Paris, comme le Stade de France et le centre aquatique olympique.
Le prolongement du RER E est de son côté déjà en activité. Une nouvelle portion de la ligne a été ouverte début mai entre les stations Haussmann-Saint-Lazare (Paris) et Nanterre-La folie (Nanterre). Elle permet ainsi de relier le centre de presse des Jeux, via la station Porte Maillot et la Défense Arena, où vont se tenir les épreuves de natation et les phases finales de waterpolo.