Depuis le premier dossier de candidature de Paris pour les Jeux olympiques, en 2012, le Grand Paris Express (GPE) est au cœur du projet. L’une des promesses olympiques était d’accélérer la construction ce vaste réseau, et c’est en partie le cas. Mais ces futures lignes de métro n’apporteront pas que des bénéfices. Dans un ouvrage remarquable, les Naufragés du Grand Paris Express (éditions la Découverte), la géographe Anne Clerval et la journaliste Laura Wojcik parviennent à alterner avec brio enquêtes de terrain dans les quartiers détruits et reconstruits, avec souvent pour conséquence le départ de ses habitants les plus pauvres, et analyses sur la gentrification qui accompagne le GPE. Elles illustrent comment cette infrastructure héritée des JO ne changera pas uniquement les mobilités des Franciliens.
Quels liens peuvent être faits entre les Jeux olympiques et le Grand Paris Express ?
L’un est un événement et l’autre une infrastructure, mais les deux apportent de grands projets sur l’ensemble du territoire. Et notamment en Seine-Saint-Denis. Certains lieux vont être modifiés par les deux projets, mais il existe aussi un lien temporel avec la livraison des lignes qui étaient prévues pour les JO – même si cela ne s’est pas passé comme prévu. Pour les habitants, notamment des quartiers