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Interview

Karima Delli : «Le train est bon pour le climat, le pouvoir d’achat et l’emploi»

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A l'heure de la transition écologiquedossier
L’eurodéputée écologiste, qui vient de finaliser un livre blanc pour «améliorer le système ferroviaire français» que «Libération» a pu lire en exclusivité, explique pourquoi le train doit être, selon elle, une priorité politique pour la transition écologique.
L'eurodéputée écologiste Karima Delli, à Paris le 21 mai 2019. (Denis Allard/Libération)
publié le 26 septembre 2023 à 16h20

Présidente de la commission des transports et du tourisme au Parlement européen, l’élue EE-LV Karima Delli, qui défend notamment un «ticket climat» illimité à tous les transports en commun, a travaillé pendant plusieurs mois avec des experts des mobilités pour formuler une dizaine de propositions capables de relancer le ferroviaire en France dans un livre blanc que Libération a pu consulter en exclusivité.

Pourquoi faire du développement du train une priorité politique ?

Les transports, c’est le premier secteur émetteur de gaz à effets de serre en France, environ 30 %, et c’est le seul qui ne réduit pas son empreinte carbone. Notre pays souffre aussi d’une fracture importante entre les territoires ruraux et les métropoles, qui est en grande partie liée au désinvestissement dans le train. On a d’un côté la France des villes qui évolue dans des agglomérations ultra-connectées, desservies par le TGV, et de l’autre la France des champs, qui à cause d’une offre de TER défaillante, n’a d’autre choix que de se tourner vers la voiture individuelle. Il est urgent de changer de paradigme. A l’heure où de nombreux pays en Europe prennent à bras-le-corps la question du train, on a cherché à faire un état des lieux objectif de ce qui se passe en France