La ligne la plus fréquentée d’Europe à l’arrêt forcé. Entre le samedi 9 et le mardi 12 novembre, il ne sera pas possible de voyager en TGV de Paris à Lyon, et inversement, annonce la SNCF ce jeudi 29 février. Pendant toute la durée de la fermeture, le plan de transport sera adapté avec une réduction du nombre de trains empruntant l’axe Paris-Lyon et «un allongement important du temps de trajet via la ligne classique», prévient SNCF Réseau.
La ligne Paris-Lyon ne sera pas la seule à subir des perturbations : il faudra s’attendre à une «réduction du nombre de TGV» sur «toute la ligne à grande vitesse de l’axe Sud-Est». « Ainsi sont concernées toutes les dessertes depuis Paris jusqu’en Occitanie (Montpellier) et Provence Alpes-Côte d’Azur (Marseille, Toulon…). La desserte de l’Auvergne-Rhône-Alpes (Annecy, Chambéry, Grenoble…), de la Bourgogne Franche-Comté (Dijon…) et du Grand Est (Strasbourg, Metz…) sera également impactée. Environ 30 % de l’offre TGV nominale circulera sur l’ensemble de l’axe Sud-Est», détaille la SNCF.
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Ces quatre jours de travaux viseront à améliorer la régularité et la fiabilité des trains mais aussi augmenter la capacité de la ligne de 25 % d’ici 2030, avec l’équipement de la ligne avec le système de signalisation européen ERTMS. Ce dernier a vocation à se substituer progressivement aux dispositifs nationaux. Il doit entre autres faciliter «l’interopérabilité des différents réseaux européens», d’après SNCF Réseau.
La ligne TGV Paris-Lyon, mise en service en 1981 et longue de 460 km, voit passer un tiers du trafic ferroviaire à grande vitesse en France. Avec l’ERTMS, la fréquence pourra passer de 13 trains à 16 trains par heure et par sens.
« Une première mondiale »
Le projet comprend plusieurs volets : la modernisation des postes d’aiguillage, un centre de commandes unique dans une «tour de contrôle» de la ligne ou encore l’augmentation de la puissance électrique. La fermeture de la ligne pour quatre jours, qui mobilisera «1 000 personnes durant 101 heures en continu», a pour but «la mise en service du nouveau centre de supervision».
«Une opération de cette ampleur est une première mondiale sur une ligne à grande vitesse en exploitation», assure l’entreprise. Les travaux pour l’installation de ce nouveau système ont débuté il y a cinq ans, sans interruption de circulation jusqu’ici. Le montant total de l’opération représente 820 millions d’euros, financés à la fois par SNCF Réseau (700 millions) et par la Commission européenne (120 millions). Lors du lancement des travaux, la facture avait été évaluée à 608 millions d’euros et la fin du projet à 2025.