Mon royaume pour un wifi stable sur un siège SNCF. La compagnie ferroviaire s’échine à trouver une solution pour que ses voyageurs puissent surfer sans crainte d’une intempestive déconnexion. Selon des informations du média la Lettre, le groupe ferroviaire va lancer un appel d’offres dans le but d’améliorer la connectivité de ses trains.

Pour ce faire, la SNCF souhaite s’appuyer sur la technologie des constellations de satellites de communication. Avec son réseau satellitaire Starlink Elon Musk et Space X sont en pôle position avec le Français Eutelsat pour remporter le marché. L’appel d’offres devrait être lancé au dernier trimestre 2025.

Du côté de la société ferroviaire, on ne confirme pas pour le moment l’information. Sollicitée par Libération, elle confirme que «des réflexions et expérimentations sont menées pour améliorer la connectivité des équipements SNCF (trains, sites industriels, etc.) via de nouvelles solutions». Mais tempère aussitôt : «Aucune décision n’est à l’ordre du jour et encore moins avec un fournisseur en particulier.».

Si un appel d’offres a bien lieu, Starlink possède plusieurs atouts pour remporter ce contrat. Grâce à ses plus de 7 800 satellites flottant à 400 à 500 kilomètres d’altitude dans l’orbite basse de la Terre et ses dizaines de milliers de terminaux disposés au sol, le service internet proposé par la boîte de Musk est déjà disponible dans plus d’une centaine de pays à travers le monde. Ce qui en fait le numéro un du secteur mais aussi l’opérateur utilisé par 60 % des satellites actifs en orbite. Starlink s’est imposé aux quatre coins du monde comme un moyen de communication stratégique. L’armée ukrainienne en a notamment fait un grand usage dans ses opérations contre les Russes.

La firme américaine n’en serait également pas à son coup d’essai sur les rails européens. Comme le rappelle la Lettre, la compagnie écossaise ScotRail utilise son réseau depuis mi-mai pour une période d’essai de six mois. Le service de télécommunications de SpaceX a aussi été choisi par la compagnie aérienne Air France-KLM pour fournir prochainement le wifi dans ses avions.

L’entreprise française Eutelsat ne possède de son côté que 600 satellites après sa fusion avec le britannique Oneweb. Ce qui fait tout de même d’elle la numéro deux du marché. Mais l’opérateur basé à Issy-les-Moulineaux peut compter sur le soutien du gouvernement français, qui a annoncé le 19 juin augmenter la participation de l’Etat au capital de l’entreprise à hauteur de 717 millions d’euros. De quoi augmenter ses parts de 13 à 29% et faire de lui le premier actionnaire de l’entreprise.

Si Eutelsat était sélectionné, il n’en serait pas non plus à son coup d’essai dans le ferroviaire après des expériences au Royaume-Uni et au Kazakhstan. Selon la Lettre, le fournisseur français serait déjà en discussion avec la SNCF pour mettre en place un projet pilote. Une connexion à confirmer.