Alors que l’Union européenne souhaite interdire la vente de véhicules thermiques neufs d’ici 2035, au profit notamment de voitures électriques et à hydrogène, de nombreuses problématiques doivent encore être résolues pour subvenir aux futurs besoins.
Des matières premières manqueront
Nicolas Meilhan, consultant au sein du cabinet de conseil EV-Volumes, spécialiste du secteur des voitures électriques, est catégorique : «Si les voitures électriques restent telles qu’elles sont – des SUV avec des grosses batteries – nous n’aurons pas les matières premières nécessaires pour répondre aux exigences de production en 2035.» Face à une demande croissante, ce sont notamment les composants des batteries qui risquent de manquer. Aujourd’hui, la plupart fonctionnent à base de lithium, de cobalt et de nickel, des métaux que l’Union européenne importe majoritairement.
«D’autres pistes de batteries sont étudiées, avec des technologies qui utilisent moins, voire pas du tout de cobalt et de nickel, détaille Nicolas Meilhan. Mais elles ne règlent toujours pas le problème de l’approvisionnement en lithium.» Sans compter qu’en raison de la rareté de ces métaux,