La pépite de la «french tech» a perdu de son lustre. Spécialiste de la technologie de la conduite autonome, la start-up Navya a été placée en redressement judiciaire le 2 février par le tribunal de commerce de Lyon, qui a fixé au 21 février la date limite pour le dépôt d’éventuelles offres de reprise auprès de l’administrateur judiciaire. C’est ce mardi 7 mars que la justice va les examiner lors d’une nouvelle audience. Lancée en 2014, cette entreprise pionnière des systèmes de mobilité autonome et de leurs services associés avait été l’une des premières au monde à faire circuler sa navette sans conducteur sur la voie publique. Bardé de capteurs, le minibus au design futuriste avait fait ses premiers tours de roue en France, dans une zone piétonne du quartier de Confluence à Lyon puis sur le parvis de la Défense, à Paris.
Depuis, Navya a indiqué en avoir commercialisé plus de 200 exemplaires auprès de collectivités publiques et d’acteurs privés dans 25 pays, en ville, sur des campus, des sites industriels, des hôpitaux, des aéroports ou encore des parcs d’attractions. La société compte 280 collaborateurs, répartis entre son siège social à Villeurbanne et son usine principale à Vénissieux (métropole de Lyon), des bureaux à Paris et à Singapour, ainsi qu’un autre site de production à Detroit, aux Etats-Unis. Après huit années d’un parcours semé d’embûches