Atterrissage forcé, pour mieux redécoller. Le SNCTA, principal syndicat des contrôleurs aériens français, a annoncé reporter sa grève prévue le 18 septembre. L’organisation dit ne pas avoir d’interlocuteur au gouvernement pour faire aboutir ses revendications. Le SNCTA entend tout de même reprendre le mouvement du 7 au 9 octobre.
«Compte tenu du fait qu’un nouveau Premier ministre a été nommé et qu’un certain temps va être laissé pour composer le gouvernement, on n’a pas d’interlocuteur pour réussir à aboutir sur les revendications du niveau ministériel d’ici le 18 septembre», déclare à l’AFP Guillaume Sintès, secrétaire national du SNCTA. «Dans ces conditions, on lève le préavis du 18 septembre», ajoute-t-il.
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Le syndicat, qui représente 60 % des voix de la profession, «n’a pas pour politique de faire grève pour faire grève», poursuit Guillaume Sintès, rappelant que son organisation pose «traditionnellement un jour de grève, puis trois jours de grève un peu plus tard». Un préavis du 7 au 9 octobre a ainsi été déposé à la levée de celui du 18 septembre.
Plusieurs aéroports français comme Montpellier ou Perpignan avaient été paralysés le 17 décembre 2024 après un appel à la grève du SNCTA. Mais ce syndicat majoritaire n’avait pas appelé à la mobilisation les 3 et 4 juillet 2025, contrairement à l’appel de l’UNSA-ICNA et de l’USAC-CGT. Celle-ci avait provoqué l’annulation de près de 3 000 vols et de nombreux retards, affectant des centaines de milliers de personnes en France et dans le reste de l’Europe.