En Europe, voyager en train coûte deux fois plus cher que de prendre l’avion, selon une étude de Greenpeace parue en juillet 2023. Voilà qui ne va pas aider à combler le différentiel. Ce mardi 7 janvier, la filiale voyageur de la SNCF a annoncé que le prix des billets de TGV allait augmenter en moyenne de 1,5 % cette année, à partir de mercredi - soit 0,2 point de pourcentage de moins que l’inflation attendue à 1,7 %.
Il existe entre 15 et 20 paliers de prix sur le TGV en fonction de la demande et «ce sont seulement les derniers paliers qui vont bouger», a assuré le directeur de TGV-Intercités chez SNCF Voyageurs, Alain Krakovitch, lors d’un échange avec des journalistes. La SNCF utilise le «yield management» pour fixer ses tarifs, une technique qui permet de moduler les prix en fonction du taux de remplissage des trains.
A lire aussi
En moyenne, les prix augmenteront de «moins de un euro par billet», a assuré Alain Krakovitch et «un billet sur deux sera vendu à moins de 47 euros». Les prix minimums restent eux inchangés, tout comme le tarif des cartes Avantage et Liberté et les réductions auxquelles elles donnent droit. Les prix augmenteront en revanche pour les tarifs maximums avec une hausse comprise entre 1 et 7 euros selon les destinations.
«Ca n’avait pas été augmenté depuis des années»
Ces cinq dernières années, le prix du TGV s’est apprécié de 8 % - contre 55 % pour l’avion (sur les liaisons intérieures) et 18 % pour l’inflation en général - a rappelé Alain Krakovitch. L’an dernier, la hausse des tarifs avait été de 2,6 % et le TGV a affiché des taux de remplissage record avec environ 130 millions de voyageurs. Ces taux ont atteint 84 % pour le TGV Inoui et près de 91 % pour le Ouigo.
Le prix des Intercités augmentera lui aussi, légèrement plus. 1,9 % en moyenne. Le service Junior et Cie qui offre un accompagnement aux enfants voyageant sans leurs parents va lui également être plus cher. Le prix du billet pour ce service sera en hausse en moyenne de 3 euros selon les destinations et le forfait, réévalué de un euro. «Ca n’avait pas été augmenté depuis des années», a souligné le directeur de TGV-Intercités.
Ce dernier a insisté sur la nécessité d’augmenter les tarifs pour financer les investissements comme le prolongement de la durée de vie de 104 rames ou l’achat de 115 TGV M nouvelle génération, tout en protégeant le pouvoir d’achat des voyageurs. «L’inflation de nos coûts et des péages devrait être de 3 % en 2025 pour ce qui est du TGV», a-t-il indiqué, soit deux fois plus que la hausse de tarif imposée.