C’est un refrain que le Francilien coutumier des transports en commun déteste. Le prix du pass Navigo, forfait pour se déplacer en métro, tram, bus ou RER, va encore grimper. Le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités devrait entériner cette hausse vendredi 17 octobre, avec le vote du rapport d’orientations budgétaires 2026, document qui fixe l’évolution des recettes tarifaires pour l’année à venir. Actuellement établi à 88,80 euros depuis la dernière hausse le 1er janvier 2025, le montant du précieux sésame devrait être fixé en décembre, légèrement au-dessus des 90 euros. A 90,80 euros précisément, selon le Parisien.
Ce que tend à confirmer Céline Malaisé, la présidente du groupe communiste au conseil régional d’Ile-de-France. L’élue de gauche évoque ce jeudi dans un communiqué une «nouvelle hausse de + 2,3 %» qui portera le coût du forfait Navigo mensuel «à 90,80 euros» et le forfait Navigo annuel «à 998,80 euros».
Cette augmentation devrait également concerner le forfait Imagine R, destiné aux étudiants, qui a déjà connu début septembre une hausse de 9,90 euros. Une nouvelle hausse devrait être appliquée à partir du 1er septembre 2026. Ce forfait passerait «de 392,30 euros actuellement à 401 euros pour l’année scolaire 2026-2027», affirme le communiqué. Au moment de la prise de poste de Valérie Pécresse, en 2015, ce forfait était de 333,90 euros.
Sollicitée par Libé, Ile-de-France Mobilités ne confirme pas les nouveaux tarifs annoncés pour l’heure. Ils ne seront gravés dans le marbre qu’en décembre, «après le passage au Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités du budget qui y sera présenté», précise l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France.
Chez Pol
En tout état de cause, la hausse des tarifs ne pourra pas excéder les 2 euros, conformément à la nouvelle promesse formulée par Valérie Pécresse en 2023, au moment de la signature du protocole de financement des transports franciliens avec le gouvernement, qui doit garantir une hausse modérée des prix. Celui-ci permet le financement des transports d’Ile-de-France jusqu’en 2031 grâce à une hausse du versement mobilité acquitté par les entreprises de plus de 11 salariés de la petite couronne et de la taxe de séjour, payée par les touristes.
Septième hausse de prix sous Pécresse
Selon ce texte, qui prévoit des hausses régulières de tarifs jusqu’en 2031, l’augmentation des abonnements ne doit pas dépasser «l’inflation + 1 %». Puisque l’inflation prévue pour l’année 2025 est fixée à 1,8 %, la hausse des tarifs à 2,8 % constituait le plafond maximal. «Je peux m’engager aujourd’hui et dire que le Pass Navigo n’augmentera pas d’ici à 2031 de plus de l’inflation + 1 % chaque année, avait assuré l’élu de droite dans les colonnes du Parisien à l’époque. Nous aurons des hausses régulières mais elles seront très modérées.».
C’est en revanche la septième fois que ce pass Navigo va voir son prix augmenter depuis 2015 et l’élection de Valérie Pécresse à la tête de la région Ile-de-France, dont l’une des promesses de campagne était de ne jamais toucher à ce momant. «Sous sa présidence, le forfait Navigo mensuel est passé de 70 euros à plus de 90 euros, chiffre la communiste Céline Malaisé. Soit une hausse continuelle de 30 %. En attendant la prochaine.