C’est à l’issue d’une semaine agitée qu’à Londres s’est décidée une trajectoire plus vertueuse pour le monde maritime, responsable de 3 % des émissions de gaz à effet de serre. Une centaine de délégations étaient réunies à l’Organisation maritime internationale (OMI), qui dépend de l’ONU, pour fixer les différentes étapes afin de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050. Et, surtout, de dire comment il fallait y arriver. Ce vendredi 11 avril, 63 pays – dont l’UE à 27 qui s’est exprimée d’une même voix – le Brésil, la Chine, l’Inde ou encore le Japon, ont voté en faveur d’un système mondial de tarification du carbone. C’est une première historique, le transport maritime devenant même le premier secteur à avoir un système de ce type à une telle échelle. Mais 16 autres pays estimaient qu’il allait trop loin et se sont prononcés contre, notamment l’Arabie Saoudite, la Russie ou les Emirats arabes unis. Plusieurs ONG regrettent un accord trop timoré, voire «un échec pour le climat».
Concrètement, tous les navires devront, à partir de 2028, respecter des quotas de carburants moins émetteurs de CO2. Et s’ils dépassent les seuils d’émissions fixés, ils devront payer plusieurs centaines d’euros par tonne d’équivalent CO2 émise au-delà des objectifs. Selon le groupe de recherche sur le transport maritime