C’est une nouvelle annonce ferrée, qui symbolise les transformations en cours plus qu’elle ne va révolutionner les mobilités en Europe. A partir de ce lundi 16 décembre, un train par jour s’élance de Paris vers Berlin, et un autre en sens inverse, avec des arrêts à Strasbourg, Karlsruhe et Francfort. «Les deux capitales seront directement reliées de centre-ville à centre-ville, à grande vitesse et ce pour la première fois de l’histoire ferroviaire entre les deux pays», claironne la SNCF, qui exploite la ligne avec la Deutsche Bahn, dans un communiqué. Et si le temps de trajet – 8 heures – est en toute logique supérieur à celui de l’avion – 1 h 45 dans les airs –, les bénéfices écologiques sont, eux, indéniables : 2 kg de CO2 par passager par le rail, contre 200 kg par les airs.
C’est d’ailleurs le public adepte du «slow travel» et favorable à l’environnement que visent en priorité les deux compagnies ferroviaires. «Ça fait sens parce qu’on constate que les gens acceptent de faire des trajets de plus en plus longs. Il y a vraiment des gens qui sont prêts à rester cinq heures, six heures,