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Oups

Les sièges des pilotes peut-être à l’origine des incidents dans les Boeing 787

Des centaines de fauteuils des pilotes et copilotes vont devoir être inspectés, après un incident en mars sur un vol de la compagnie chilienne Latam au cours duquel l’avion avait soudainement perdu de l’altitude, a annoncé le régulateur américain.
Un Boeing 787 dont les fauteuils des pilotes vont être contrôlés. (Nicolas Economou/NurPhoto. AFP)
publié le 20 août 2024 à 10h07

Cela pourrait paraître étrange mais le fauteuil des pilotes des Boeing 787 pourrait être à l’origine d’incidents en cascade qui ont touché l’avionneur américain. Le régulateur américain a annoncé hier que plusieurs centaines de sièges des cabines de pilotage allaient être contrôlés après la perte de vitesse brutale d’un avion Boeing en mars. L’incident était survenu après une série de dysfonctionnements sur des appareils de la même marque, qui ont soulevé des doutes sur les contrôles qualité de l’avionneur américain.

Les passagers dont la ceinture de sécurité n’était pas bouclée avaient été propulsés au plafond après une soudaine perte d’altitude de l’avion. Le Boeing 787 Dreamliner, opéré par la compagnie chilienne Latam, reliait Sydney, en Australie, à Auckland, en Nouvelle-Zélande.

Un mouvement vers l’avant «non maîtrisé»

Le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) a demandé ces inspections après un rapport ayant fait état d’un «mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine qui a entraîné une descente rapide», selon un communiqué. Quelque 158 appareils enregistrés aux Etats-Unis sont concernés par cette directive de navigabilité, et 737 à travers le monde, indique la FAA.

Depuis l’incident, quatre autres occurrences de «mouvements horizontaux non maîtrisés» des sièges de pilotes ou copilotes ont été rapportées par Boeing à la FAA, précise cette dernière. Pour trois de ces cas, les leviers d’ajustement sur le siège étaient trop «lâches».

Un mouvement «non intentionnel et prolongé du siège» peut entraîner une manipulation «non intentionnelle et abrupte des commandes de vol, qui pourrait entraîner une descente rapide de l’avion et blesser gravement les passagers et le personnel de bord», explique la FAA pour justifier sa directive. Sollicité, Boeing n’a pas réagi dans l’immédiat.