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Désamour toujours

Malgré un meilleur mois de mars, les immatriculations de Tesla poursuivent leur forte baisse en France sur un an

Si les ventes lors du mois qui vient de s’écouler sont supérieures aux précédents, les ventes de la marque d’Elon Musk sont toujours en fort recul, à -37 %, comparé à l’an dernier et à -41 % depuis le début d’année. De manière plus générale, le marché automobile souffre très fortement.
A Millau, le 28 octobre 2023. (David Richard/Libération)
publié le 1er avril 2025 à 8h44

Les fans de Tesla verront dans les chiffres des immatriculations de Tesla en France une évolution positive, quand ceux qui détestent la marque d’Elon Musk affirmeront qu’elle reste en sérieuse difficulté. Et les deux camps auront raison. Avec 3 157 véhicules écoulés en mars, selon les chiffres publiés ce mardi 1er avril par la Plateforme automobile (PFA), Tesla réalise son meilleur mois depuis le début de l’année. Mais, comparé aux chiffres de mars 2024, le recul reste sévère (-36,8 %). Pire : de janvier à mars 2025, les ventes de Tesla (6 693 véhicules) ont baissé de 41,1 % comparé à la même période l’an dernier.

Ce meilleur mois de mars en volumes ne s’explique pas par une appréciation plus positive d’Elon Musk et de son action mais, comme prévu, par les livraisons du Model Y. Quasi à l’arrêt en début d’année en raison de l’arrivée d’une nouvelle version, les véhicules ont commencé à arriver chez leurs destinataires en mars. Le chiffre de fin avril permettra donc de mesurer plus précisément l’évolution des ventes en France, comme en Europe ou en Chine, entre ce qui relevait de l’évolution de la gamme et de l’impact des saluts nazis de son patron.

Stellantis toujours dans la panade

Plus globalement, le marché des voitures neuves se porte très mal. En mars, il a baissé de 14,5 % sur un an, selon les chiffres de la PFA. Avec 153 842 immatriculations, le marché revient à son niveau de mars 2022, alors qu’il était paralysé par les pénuries de puces électroniques et le début de la guerre en Ukraine. Sur les trois premiers mois de l’année, le marché automobile français a reculé de 7,8 %. Côté électrique, si les ventes baissent en volumes, leur part des ventes est restée stable sur un an, à 19 %.

Et un groupe continue sa descente aux enfers : Stellantis recule de 17 % sur un an. Une évolution qui pourrait opérer d’une petite révolution : même si le groupe Renault baisse très légèrement (-0,99 %), il a vendu à peine 150 voitures de moins que le groupe de Peugeot, Citroën ou encore Fiat. Le numéro 1 européen et numéro 3 français Volkswagen a lui aussi reculé de 4,8 %, freiné notamment par sa marque Seat.

«Les consommateurs sont attentistes» dans un contexte économique complexe, a commenté le président de la PFA, Luc Chatel, sur Radio classique. La forte baisse du mois de mars est par ailleurs la conséquence des «choix fiscaux» du gouvernement, selon Luc Chatel, avec l’entrée en vigueur au 1er mars de nouveaux malus sur les voitures thermiques qui s’est accompagné du sévère coup de rabot sur les aides à l’achat de voitures électriques. Signe que l’augmentation du malus était plus une manière de renflouer les caisses que d’accompagner la transition vers des véhicules moins carbonés.