Les avions décolleront et atterriront bien sur le tarmac de l’aéroport d’Orly cette semaine. L’UNSA-ICNA, un syndicat minoritaire de contrôleurs aériens, avait déposé un préavis de grève pour trois jours à partir de ce mardi. Il l’a finalement levé ce lundi 10 juin. «Le préavis de grève UNSA-ICNA est levé, comme celui déposé pour les 4 et 5 juillet», a déclaré à l’AFP un responsable de ce syndicat, sous couvert d’anonymat, confirmant une information du journal Les Echos.
Selon le syndicat, la récente actualité politique a contribué à ce choix de ne pas faire grève. L’UNSA-ICNA a justifié cette décision par «la volonté de ne pas mêler des enjeux internes à la DGAC (Direction générale de l’aviation civile, Ndlr.) à l’actualité politique du pays», après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron ce dimanche soir.
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Le mouvement de grève aurait conduit à l’annulation de 25 % des vols à Orly, selon la DGAC. L’UNSA-INCA réclamait notamment des recrutements supplémentaires et dénonçait la signature d’un accord dans la profession, arguant que le deuxième aéroport français était «clairement relégué au second plan par la DGAC par rapport à l’autre aéroport parisien, malgré un enjeu stratégique similaire».
L’accord en question, signé fin avril entre le SNCTA - la première organisation représentative des contrôleurs aériens (60 %) - et la DGAC, prévoit des mesures, notamment salariales, pour accompagner la refonte prévue du contrôle aérien en France. Une réforme de la profession attendue d’ici 2035.
L’UNSA-ICNA avait déjà appelé à la grève le week-end les 25 et 26 mai, avec pour conséquence l’annulation de 70 % des vols à Orly. Un mois plus tôt, en pleines vacances scolaires, le trafic aérien avait été fortement perturbé partout en France et par ricochet en Europe, à cause d’un premier mouvement social, provoquant l’annulation de milliers de vols.