En tête de liste des nombreuses interrogations portant sur la bonne organisation des Jeux olympiques (JO) figure les transports franciliens. Mais les trains inter-régionaux prendront aussi leur part. Sur les près de 6 millions de personnes qui se sont procuré des places pour la compétition, 2 millions sont des Français qui n’habitent pas en région parisienne. Et qui utiliseront en partie le ferré pour venir sur les sites franciliens sur la période. A moins de cinq mois de l’ouverture des Jeux, la SNCF met notamment en vente, mercredi 13 mars à 6 heures, 14 millions de places TGV, Intercités et Ouigo sur l’ensemble de l’été au départ et à l’arrivée de Paris. Pour les TGV et Intercités, les tickets seront réservables sur la période allant du 6 juillet au 11 septembre, et pour les Ouigo, pour des trajets jusqu’au 14 décembre.
Reportage
L’entreprise ferroviaire semble avoir saisi l’ampleur de l’événement puisqu’elle affirme «mobiliser le maximum de son offre longue distance pour être au rendez-vous de l’événement». Elle annonce que sur ces 14 millions de billets, 4 millions «seront proposés sur la période des Jeux olympiques et paralympiques» à destination ou au départ de Paris. Les autres villes hôtes (Bordeaux, Châteauroux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Etienne) seront également desservies par des TGV, Ouigo ou Intercités. «Tous les trains seront en circulation cet été» avec «400 000 places supplémentaires» en TGV Inoui comparé à l’été 2023, ajoute SNCF Voyageurs, dont 300 000 sur l’axe Atlantique et 60 000 sur l’axe Sud-Est.
Préparation de la gestion du quotidien
Question prix, sur lesquels la SNCF est souvent critiquée par les voyageurs, l’entreprise n’a pas encore communiqué ses tarifs pour la période des JO. Ceux des Ouigo train classique, en revanche, seront situés entre 10 et 49 euros. Ces billets, qui relient Paris à Nantes, via Blois ou Le Mans, et Paris à Lyon seront, eux, mis en vente quarante-cinq jours avant le départ.
A lire aussi
Au-delà des capacités supplémentaires, la SNCF se prépare également à la gestion du quotidien pendant les JO. Marlène Dolveck, directrice générale de SNCF Gares et connexions, affirmait à l’automne que la filiale avait «commandé énormément de pièces de rechange» pour les ascenseurs et escaliers mécaniques afin de «pouvoir les remplacer, ou en tout cas les réparer rapidement lors de ces événements-là».
«Un billet sur deux est acheté plus de 24 jours avant le départ»
Cette ouverture de la billetterie interviendra par ailleurs deux semaines après l’annonce de résultats probants pour la SNCF, de nouveau bénéficiaire en 2023, pour la troisième année consécutive, avec 1,3 milliard d’euros. Le TGV a par ailleurs enregistré un nouveau record en 2023 avec 122 millions de passagers transportés, en hausse de 4 % par rapport à une année 2022 déjà historique, avait affirmé le PDG de la compagnie SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet. Or en raison de cet engouement, les clients prennent leurs billets de plus en plus en avance. «Un billet sur deux est acheté plus de 24 jours avant le départ», a indiqué Christophe Fanichet, soit trois jours de plus qu’en 2022. Ce qui devrait être confirmé pour les Franciliens qui voudraient fuir la foule des JO ou les Français qui se rendront dans la région parisienne pendant la compétition.
Ce mardi 12 mars, SUD Rail a de son côté appelé les employés des guichets comme de la centrale téléphonique à faire grève mercredi pour des embauches et l’amélioration de leurs conditions de travail pour peser sur le rapport de force en cette journée particulièrement scrutée. «Bien entendu, nous nous félicitons que les trains se remplissent, mais ceci est rendu possible grâce au travail des milliers d’agents commerciaux, vendeurs et vendeuses, télévendeurs et télévendeuses qui manquent d’une reconnaissance de la SNCF à hauteur de leur participation et de leur investissement», rappelle le troisième syndicat de l’entreprise, derrière la CGT cheminots et l’Unsa ferroviaire, qui souhaite «lancer un ultime signal d’alarme à la direction». La CGT cheminots appelle également à la grève dans un communiqué, au-delà des travailleurs de ces secteurs.