Pas de feu vert de l’Etat. Le ministre des Transports Clément Beaune semble enterrer ce jeudi 7 décembre le passage à 50 km/h du périphérique parisien, au moins à brève échéance : «Nous ne validerons pas cette décision à la fin de l’année 2024 […] Ce n’est pas une bonne idée à court terme», a-t-il asséné, en interview sur France Info. «Le périphérique est géré par la ville de Paris, mais sur des décisions comme ça, il faut la validation de l’Etat», a-t-il rappelé.
Le ministre a notamment regretté l’entrée en vigueur de cette limitation qui aurait été concomitante avec la nouvelle voie réservée au covoiturage. Si cette dernière «est une bonne chose», a estimé Clément Beaune, réduire la vitesse et supprimer une voie en même temps risquerait de «rendre les gens fous», selon lui. Il a aussi plaidé pour «une décision qui doit être concertée avec les départements limitrophes et la région».
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Mais cette position du gouvernement ne paraît pas dissuader la mairie de Paris. En conférence de presse ce jeudi midi, le premier adjoint Emmanuel Grégoire, a martelé : «Je vous confirme que nous baisserons la vitesse». Selon le bras droit d’Anne Hidalgo, un maire «peut, dans le cadre de ses pouvoirs de police, diminuer la vitesse au motif de la sécurité ou de l’environnement».
La mairie de Paris avait annoncé courant novembre sa volonté d’abaisser la vitesse sur le périphérique à l’issue des JO 2024 l’été prochain. «Moins de pollution, environnementale et sonore, et plus de sécurité pour les usagers, autant de bonnes raisons de lever le pied ! Aujourd’hui, la vitesse médiane sur le périphérique est de 50 km/h la journée, de 30 à 45 km/h aux heures de pointe et de 60 km/h la nuit», avait plaidé la municipalité parisienne.
Clément Beaune fait partie des ministres macronistes qui se positionnent en vue des élections municipales 2027, afin de succéder à Anne Hidalgo.
Mise à jour : à 14 h 16, avec l’ajout de la déclaration d’Emmanuel Grégoire.