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Île-de-France

Périphérique parisien : les contrôles sur la voie réservée au covoiturage démarrent vendredi

La mairie de Paris a annoncé ce mercredi 30 avril que dans deux jours, des contrôles automatiques sur la voie de gauche, réservée au covoiturage depuis début mars, donneront lieu à des amendes de 135 euros en cas d’infraction.
Sur le périphérique parisien, 3 mars. (Mastar/SIPA)
publié le 30 avril 2025 à 20h54

Les amendes vont commencer à tomber sur la voie réservée au covoiturage du périphérique parisien. Les contrôles sur la file la plus à gauche - héritage des voies olympiques - entreront en vigueur à partir de vendredi, avec un système de vidéo-verbalisation prévoyant une amende de 135 euros, a annoncé la mairie de Paris ce mercredi 30 avril au soir.

Depuis début mars, seuls les véhicules avec au moins deux passagers, les transports collectifs, taxis, véhicules de secours, personnes à mobilité réduite peuvent circuler sur cette voie dédiée du lundi au vendredi, de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures.

Après cette phase «pédagogique», les 10 radars mis en place l’été dernier le long de la voie olympique seront activés pour y repérer les personnes seules à bord de leur véhicule lors des heures de pointe en semaine.

Système capable de différencier un mannequin d’un humain

Le système est équipé d’une caméra de «reconnaissance de forme», qui reconnait les silhouettes et capable de différencier un mannequin d’un humain, y compris dans un siège bébé, a souligné David Belliard, adjoint à la mairie de Paris en charge des transports. Mais sans prendre de photos des visages, a-t-il précisé lors d’un point presse.

«Ça n’est pas une verbalisation automatique car elle exige l’intervention d’un agent de la police municipale» qui vérifiera le respect des règles, en croisant notamment avec les photos de la plaque d’immatriculation, a ajouté l’élu écologiste.

La voie dédiée, destinée à lutter contre la pollution de l’air et le bruit pour les 550 000 riverains du périphérique, pérennise le dispositif des voies olympiques et paralympiques réservées aux athlètes et délégations officielles durant les JO 2024.

Au sud, le tronçon qui sépare le quai d’Issy de la porte de Bercy, soit environ un tiers du périphérique, échappe au dispositif, faute d’avoir été une voie olympique.

La mesure vise à amplifier les effets du passage de 70 km/h à 50 km/h sur l’anneau de 35 km qui ceint la capitale, effectif depuis le 1er octobre dernier. Depuis cette date, «les embouteillages ont baissé de 20 à 50%» sur l’autoroute urbaine la plus fréquentée d’Europe avec 1,5 million de déplacements quotidiens, à plus de 80% en autosolisme (sans passager), a souligné David Belliard.

Et depuis mars, «on a constaté un différentiel de vitesse de 7 à 8 km/heure entre la voie dédiée et les autres voies. Ça veut dire qu’on y roule de manière plus fluide», a argué celui qui sera le candidat écologiste aux municipales de 2026.