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Cyberlose

Près de 3 900 Cybertruck de Tesla rappelés aux Etats-Unis pour un problème de pédale d’accélérateur

Ces pick-up futuristes, pourtant commercialisés depuis quelques mois à peine, connaissent déjà une première vague de rappels. 3 878 véhicules seraient équipés d’une pédale d’accélérateur défectueuse.
Le Tesla Cybertruck est présenté lors de la conférence SAE WCX à Détroit, Michigan, États-Unis, le 18 avril 2024. (Rebecca Cook/REUTERS)
publié le 19 avril 2024 à 18h33

Nouveau coup dur pour Tesla. Livrées pour la première fois en décembre 2023, les Cybertruck de l’entreprise américaine dirigée par Elon Musk connaissent déjà une déconvenue de taille. Un peu moins de 3 900 de ces pick-up futuristes du constructeur, font l’objet d’un rappel. En cause, leur pédale d’accélérateur qui pouvait se bloquer, et provoquer un accident, selon l’Agence américaine de sécurité routière.

Cette pédale est susceptible «de se déloger et de rester coincée», précise un avis de l’Agence, prévenue mercredi par le constructeur. 3 878 véhicules seraient concernés par ce rappel, selon elle, soit tous les Cybertruck fabriqués entre le 13 novembre 2023 et le 4 avril 2024, après un signalement de la part d’un client le 31 mars au sujet de ce problème.

Le spécialiste des véhicules électriques «remplacera ou réparera le mécanisme» défectueux gratuitement, précise l’organisme. Tesla lui a précisé n’avoir pas connaissance, au 15 avril, d’un accident, de blessures ou de décès dus à ce défaut. Les Cybertruck fabriqués à partir du 17 avril seront quant à eux équipés d’un nouveau modèle de cet équipement, tout comme ceux n’ayant pas encore été remis à leurs propriétaires.

Un début d’année à la traîne

Ce pick-up, dernier-né de Tesla, a été dévoilé en novembre 2019 – un événement qui avait mené à de nombreuses moqueries, quand ses vitres supposément incassables se sont facilement brisées durant la démonstration. Mais ses premières livraisons se sont fait attendre, en débutant seulement à partir du 1er décembre 2023.

Elon Musk ne manque pourtant pas d’ambition, en espérant atteindre un rythme de production annuel d’«un quart de million», «courant 2025». En novembre, ce pick-up qui affiche une autonomie de 400 à 800 km, selon les modèles, et une capacité de traction de plus de 6 tonnes, comptait un million de commandes – qui à ce rythme, vont devoir attendre encore quelque temps. Parmi ses arguments de vente, le véhicule mise notamment sur une carrosserie composée de plaques d’acier inoxydable, pour assurer sa solidité.

Mais Tesla peine à convaincre dernièrement, avec un nouveau recul de 0,56 % de son action à la Bourse de New York. Il a baissé de 31 % depuis le début d’année. Les ventes de la marque ont, elles, reculé de 8,5 % au premier trimestre. Une première en quatre ans.

L’événement marque un nouveau coup dur pour Tesla : en début de semaine, ses employés ont appris à la dernière minute la suppression de 14 000 emplois, soit 10 % des effectifs de l’entreprise. La firme d’Elon Musk souffre notamment d’un essoufflement de ses ventes et d’une concurrence rude sur le marché – notamment de la part des chinois BYD et Li Auto – alors que ses projets futurs peinent à convaincre.