Menu
Libération
Billet

Qui a tué la ligne de train Guéret-Felletin ?

Article réservé aux abonnés
La préfète de la Creuse a annoncé la «suspension» de la ligne à partir du mois d’août faute de financement. Une décision brutale dictée par la disette budgétaire et le choix du tout-TGV qui se traduira par un nouveau recul des alternatives à la voiture et des services publics dans le monde rural.
La ligne Guéret-Felletin sera «suspendue» à partir du mois d’août. (Pierre GLEIZES/REA)
publié le 27 janvier 2025 à 16h05

On ferme encore des lignes de train en France en 2025. Qu’importe l’urgence climatique, qu’importe l’accès aux services publics. En ce début d’année, c’est dans la Creuse que le couperet est tombé. Officiellement, selon la préfète Anne Frackowiak-Jacobs, la ligne Guéret-Felletin sera «suspendue» à partir du mois d’août. Mais quand le train ne passe plus, on n’est pas près de le revoir : les lignes sont fermées définitivement, remplacées par des cars, les herbes folles s’emparent des rails, qui deviennent des «voies vertes» avant que leur passé ferroviaire ne tombe dans l’oubli… La raison de cette mort programmée ? Les 50 à 80 millions d’euros à trouver pour financer des travaux de régénération du réseau. Une somme quasiment «impossible» à réunir, a affirmé mi-janvier la préfète. Au bout du compte, un simple car prendra la suite.

Il ne faut pas écarter un problème réel. Le réseau est parfois vétuste, la faute à un sous-investissement chronique et à l’Etat qui a acté, sans jamais le graver officiellement dans le marbre, la priorité à la très rentable grande vitesse : le TGV