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C’est une décision tombée du ciel jupitérien mais passée quasi inaperçue. Le 26 février, à l’issue d’un conseil de politique nucléaire à l’Elysée, Emmanuel Macron a acté la poursuite par la France, jusqu’à la fin du siècle, du retraitement du combustible usé extrait tous les quatre ans des réacteurs d’EDF dans la gigantesque usine de la Hague (Manche) pilotée par Orano. En «novlangue» atomique, on apprend que ce conseil «a confirmé les grandes orientations de la politique française sur l’aval du cycle [du combustible nucléaire, ndlr] combinant le retraitement, la réutilisation des combustibles usagés et la fermeture du cycle». En clair, notre pays, l’un des rares à avoir fait le choix du retraitement de l’uranium et du plutonium en vue de leur réutilisation potentielle comme nouveau combustible, va poursuivre cette stratégie jusqu’en 2100 alors qu’elle était jusqu’ici prévue jusqu’en 2040.
Le retraitement du combustible usé pose pourtant de nombreuses ques