La situation semble s’apaiser. Ce jeudi matin, 1,95% des stations d’essence françaises étaient en pénurie d’au moins un carburant. Un léger mieux par rapport au début de semaine, puisqu’elles étaient 3,75% à être concernées par un manque d’essence ou de gazole lundi.
Le mouvement de grève annoncé pour ce jeudi, en réaction à la réforme des retraites présentée par Elisabeth Borne la semaine dernière, avait inquiété les automobilistes. En réaction, nombreux sont ceux qui avaient fait des pleins de précaution. Cela a mécaniquement fait augmenter le nombre de stations essences à cours de carburant.
L’Ile-de-France en tête
Géographiquement, ce jeudi les difficultés touchent en premier lieu la région parisienne, avec les Hauts-de-Seine comme premier département concerné (9,64% des stations touchées) suivi de la Seine-Saint-Denis (8,89%). Viennent ensuite dans l’ordre la Mayenne (8,77%), le Val-d’Oise, le Nord, les Yvelines, le Val-de-Marne, l’Oise, le Pas-de-Calais et l’Aisne (4,35%).
Le gouvernement, par la voix du ministre des Transports Clément Beaune, avait appelé en début de semaine les automobilistes redoutant des pénuries provoquées par d’éventuels arrêts de travail dans les raffineries à ne «pas prendre de mesures de précaution».
Front Social
En cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement, raffineries et dépôts pétroliers sont appelés à cesser leurs activités pendant 24 heures, mais sans entraîner de pénuries dans les stations-service pour l’heure.
«Pas de panique, les stocks sont pleins, les stations-service sont bien alimentées […] Certains veulent faire des achats de précaution mais ces achats de précaution sont dangereux, ils peuvent mettre le système en tension inutilement», a tenu à rassurer ce jeudi le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, sur BFMTV.
«Les stocks peuvent largement absorber» une première grève de 24 heures, mais «certaines stations d’autoroute pourraient fermer», avait prévenu Eric Sellini, responsable CGT chez TotalEnergies.