Il est venu le temps des économies ! Et chez Renault, on entend que cela s’applique à tout le monde. L’ancien directeur général, Luca de Meo, qui a quitté le navire en juillet pour rejoindre le groupe Kering, numéro 2 mondial du luxe derrière LVMH, sera ainsi privé de sa clause de non-concurrence, d’un montant d’environ 5 millions d’euros, après décision du conseil d’administration lors d’une réunion extraordinaire le 6 août, apprend-on ce mercredi 17 septembre dans les Echos.
Une clause qui pouvait ne pas être appliquée
Cette clause devait être versée au dirigeant à son départ de l’entreprise s’il s’engageait à ne pas exercer, directement ou en tant que consultant, «une activité concurrente à celle du groupe», dans les douze mois suivants. Un risque qui semble désormais négligeable aux yeux du CA de Renault, au vu de ses nouvelles fonctions chez Kering. Ce qui l’a donc poussé à lui sucrer cette prime, en arguant aussi du plan d’économies que le groupe a engagé pour compenser des résultats trimestriels moins bons que prévu.
Un renoncement autorisé par le code Afep-Medef. Aussi, toujours selon les Echos, le versement de cette somme aurait pu être mal vécu en interne, auprès des salariés de Renault déjà affectés par ce qu’ils ont perçu comme un abandon brutal de Luca de Meo en faveur de Kering. Lequel se consolera sans doute avec le cadeau d’arrivée que lui réserve le géant du luxe : une «indemnité de prise de fonction» d’un montant de 20 millions d’euros.