Trop loin, trop cher… La mobilité est un frein majeur à l’emploi chez les moins de 25 ans. Alors que le chômage dans cette tranche d’âge augmente et s’établit à présent à 19,7 %, trois jeunes sur quatre ont déjà renoncé à une formation ou un travail en raison de difficultés à se déplacer, selon une enquête OpinionWay pour les Apprentis d’Auteuil publiée ce jeudi 14 novembre. Parmi les quelque 2 000 personnes de 18 à 25 ans interrogées pour cette étude, 76 % indiquent ainsi avoir déjà renoncé à une formation ou un emploi en raison d’un manque de solutions pour s’y rendre.
La majorité a dû abandonner au moins une opportunité parce qu’ils n’avaient aucune solution de transport accessible et compatible avec leurs horaires (61 %), parce qu’ils n’avaient pas de moyen de transport personnel (56 %) ou en raison du coût des transports – comme le prix de l’essence (54 %) ou celui des transports en commun (43 %). Les jeunes «ni en emploi ni en étude ni en formation» sont encore plus nombreux : 83 % ont renoncé à une opportunité par manque de solutions pour s’y rendre, selon le sondage.
A lire aussi
Une fois les jeunes engagés dans une formation ou un emploi, la situation reste tout de même complexe. Une majorité d’entre eux a déjà rencontré des problèmes pendant leurs études (examen raté, avertissement…) ou leur travail (rendez-vous client raté, avertissement ou encore licenciement) en raison de difficultés de mobilité (indisponibilité des transports, retards ou absences répétés…). Pour atténuer ces difficultés, Apprentis d’Auteuil propose notamment de «renforcer les aides pour les jeunes les plus précaires», de «lutter contre le non-recours aux droits» ou encore de «développer les transports en commun», selon le communiqué de la fondation.