«Les travaux de raccordement et les essais sont terminés depuis l’aube, avec un peu d’avance», se félicite ce dimanche 28 juillet au matin Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités, sur X. «Les clients TGV vont pouvoir voyager aujourd’hui, avec une circulation à vitesse normale» sur les lignes à grande vitesse, précise le dirigeant. Il promet un «trafic quasi normal sur l’Atlantique» et «3 trains sur 4 sur l’axe Nord, mais à 100 % dès demain». Selon un communiqué de la SNCF, «il n’y aura plus aucune perturbation» pour les voyageurs «dès lundi matin».

Une série d’actes de sabotage visant le réseau TGV français a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, à quelques heures du lancement des Jeux olympiques et de la cérémonie d’ouverture. Des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d’informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages…) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau. Une opération «bien préparée», organisée par une «même structure», selon une source proche de l’enquête.

Vendredi, journée de départs en vacances, la gare parisienne de Montparnasse a été particulièrement touchée. Les voyageurs oscillaient entre résignation et panique, se mettant en quête de covoiturage, d’avions ou d’autres trains. 800 000 personnes détenaient un billet pour ce week-end, avait annoncé la SNCF. Le trafic s’est peu à peu amélioré au cours du week-end.

Ces actes de vandalismes font l’objet d’une enquête judiciaire : Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs. Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, a indiqué le ministre des Transports.

Un message de soutien aux sabotages a été reçu hier par plusieurs médias. Signé «une délégation inattendue», il justifie les actions et critique les Jeux olympiques en ayant recours à une dialectique utilisée par les militants de l’ultragauche anarchiste. «Ils appellent cela une fête ? Nous y voyons une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les Etats» est-il écrit.

Cependant, le message ne donne aucun détail sur les actions menées contre la SNCF. Selon une source proche du dossier, il ne s’agit «pas d’une revendication à proprement parler», mais plutôt d’un message de soutien aux sabotages, pour s’en féliciter. «Rien de vraiment sérieux», selon une autre source.