Le scandale s’étend encore, à quelques jours des premiers départs en vacances. Mardi, le ministère des Transports a porté le nombre de véhicules équipés d’airbags Takata devant être immobilisés à 1,7 million. En raison de leur technologie au nitrate d’ammonium sans dessiccant, ils risquent de causer des explosions mortelles, notamment dans des conditions chaudes et humides. Ce nouveau rappel est intervenu une semaine après celui concernant déjà 800 000 voitures, consécutif à la mort d’une automobiliste dans un accident à Reims.
Sont inclus dans cette mesure «stop drive» tous les véhicules équipés d’airbags à risque et circulant en Corse et dans les départements d’outre-mer. S’y ajoutent, pour la métropole, les véhicules construits avant 2011. Enfin, 600 000 autres véhicules sont concernés par un rappel qui ne nécessite pas d’immobilisation. Comment, dès lors, savoir si votre airbag est à risque ? Libé fait le point.
Véhicules immobilisés
Toutes les Citroën C3 et DS3 équipées d’un airbag Takata font partie du lot. Mais certains modèles sont dotées d’équipements de sécurité d’autres fabricants. En outre, d’autres véhicules de la marque aux chevrons ont aussi des airbags Takata.
Pour savoir si le vôtre fait partie des immobilisés jusqu’au remplacement de l’airbag, Citroën a listé sur son site toutes les références concernées par un rappel.
Selon la maison-mère Stellantis, au 19 juin, ce sont 481 000 des 690 000 Citroën C3 et DS3 françaises équipées de ces airbags Takata qui avaient été traitées, soit 69,7 % du total.
Véhicules potentiellement immobilisés
Mais la prospection ne s’arrête pas là. Si votre véhicule est d’un autre modèle ou d’une autre marque, il est peut-être équipé de ces airbag Takata défectueux, et donc concerné s’il circule en Corse ou les outre-mers. En outre, pour l’ensemble de la métropole, toutes les voitures équipées d’un airbag Takata construites avant 2011 sont désormais concernées par ce rappel.
Le site du ministère de l’Ecologie recense ainsi un peu moins de 300 modèles, pour 30 marques de voitures, dont Chevrolet, BMW, Tesla, Nissan ou Opel, qui font l’objet d’un rappel. Pour savoir si votre Honda Civic de 1996 ou votre Ferrari California de 2009 est concernée, le ministère répertorie les différentes campagnes de rappel mises en place par ces constructeurs.
Dès lors, à vous de jouer : muni de votre VIN, le numéro d’identification du véhicule à 17 caractères, à retrouver sur votre carte grise, votre tableau de bord ou votre carnet d’entretien, vous pouvez vérifier facilement si votre véhicule doit être immobilisé. Si c’est le cas, les automobilistes doivent contacter «sans délai» leur concessionnaire, qui est dans l’obligation de fournir à l’automobiliste un véhicule le temps des réparations.
Véhicules rappelés mais pas immobilisés
Le ministère des Transports a également demandé mardi le rappel général, sans immobilisation, de toutes les voitures équipées d’un airbag à risque – au nitrate d’ammonium sans dessiccant – en France métropolitaine (hors Corse), soit 600 000 véhicules en plus.
Ces annonces portent à 2,5 millions le nombre de véhicules visés par un rappel en France. «Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible», a souligné le ministère des Transports dans son communiqué.