Des RER franciliens aux petites lignes de train, le renouvellement du réseau ferroviaire français est devenu une priorité de l’Etat. A tout le moins dans les discours, le secteur attendant toujours le 1,5 milliard annuel manquant pour que s’applique le plan élaboré par l’opérateur ferroviaire. Des travaux sur le Paris-Limoges et le Paris-Clermont à la nécessaire adaptation au changement climatique, Matthieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau, raconte le quotidien et les priorités de sa filiale, auxquelles se sont ajoutées les conséquences de l’éboulement dans la vallée de la Maurienne le 27 août 2023, entraînant l’arrêt des circulations ferrées entre Paris et Milan, qui ont finalement repris lundi 31 mars.
Le chantier qui a suivi l’éboulement dans la Maurienne a-t-il été le dossier le plus compliqué depuis votre prise de fonction en 2022 ?
C’est le plus gros effondrement sur le réseau depuis 1978 et cela a conduit à arrêter les circulations pendant plus de dix-huit mois. C’est un événement hors normes par rapport à ce que j’ai connu en quinze ans de SNCF Réseau.
Il n’est pas certain que le changement climatique ait joué un rôle dans les pluies intenses qui ont précédé l’effondrement, mais ces phénomènes vont s’accélérer. Comment SNCF Réseau s’y prépare-t-il ?
Nous avons regardé ce que le changement climatique veut dire pour le réseau ferré, concernant la chaleur, la pluie, le vent… Pour la chaleur, un travail est mené à travers la maintenance du réseau et sur ses composa