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Rétablissement

«Tous les trains circulent normalement» ce lundi, affirme Patrice Vergriete, le ministre des Transports

JO Paris 2024dossier
Après les sabotages dont ont été l’objet les lignes TGV de la SNCF, la situation sur le réseau ferroviaire est de retour à la normale ce lundi 29 juillet, selon Patrice Vergriete. 100 000 usagers ont été impactés, ils vont être totalement remboursés.
Toutes les lignes TGV sont sous contrôle renforcé pour éviter de nouveaux sabotages, a expliqué le ministre des Transports. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 29 juillet 2024 à 8h56
(mis à jour le 29 juillet 2024 à 9h31)

Interrogé ce lundi 29 juillet sur RTL, le ministre des Transports, Patrice Vergriete a confirmé que «tous les trains» circulaient normalement, que ce soit sur le réseau Est, Atlantique et Nord, où «seulement trois trains sur quatre» circulaient encore dimanche. Selon le ministre, ce sont finalement 100 000 personnes qui ont été impactées par le sabotage des lignes TGV dans la nuit de jeudi à vendredi, et non pas 800 000. Ces 100 000 voyageurs, - «beaucoup partaient en vacances» - ont dû retarder ou annuler leur trajet. Elles seront intégralement remboursées, a garanti le ministre. Les 700 000 autres usagers «ont pu réaliser leur voyage».

Au sujet de l’enquête, ouverte par le parquet et confiée à la sous-direction anti-terroriste, le ministre a confirmé qu’une «cinquantaine d’enquêteurs était mobilisés». Il apparaît que l’attentat déjoué sur l’axe sud-est à Vergniny dans l’Yonne pourrait permettre de «remonter des pistes», plus que le mail envoyé hier à la presse. «Des engins incendiaires ont été récupérés» sur le site, des «éléments essentiels» qui rendent «le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, optimiste» a ajouté Patrice Vergriete.

Gérald Darmanin a en effet affirmé lundi que les services avaient «identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre» les sabotages commis dans la nuit de jeudi à vendredi contre des lignes TGV de la SNCF. Invité de France 2, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a insisté sur le fait que ces «sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés».

«C’est le mode traditionnel d’action de l’ultragauche», a-t-il poursuivi. Comme on lui demandait si «les profils identifiés» étaient proches de l’ultragauche, il a répondu : «Il faut être prudent […], la question est de savoir s’ils ont été manipulés ou est-ce que c’est pour leur propre compte». «Ce sont des gens qui peuvent s’approcher de cette mouvance», a-t-il dit encore.

Aucun impact sur les prix des billets de la SNCF

Sur la surveillance du réseau ferroviaire, le ministre des Transports, Patrice Vergriete a confirmé sur RTL que les lignes étaient sous contrôle renforcé pour éviter de nouveaux sabotages. «Un millier d’agents de maintenance, 250 agents de sûreté ferroviaire, 50 drones et des hélicoptères surveillent les 28 000 kilomètres du réseau jusqu’à nouvel ordre», a-t-il indiqué. Le ministre a rappelé que la surveillance en Ile-de-France était déjà renforcée car elle avait déjà été l’objet de «tentatives de sabotage». «Trente-cinq millions d’euros sont déjà dépensés chaque année par la SNCF pour protéger le réseau», rappelle le ministre qui concède que pour une surveillance renforcée à l’échelle nationale, «les sommes ne sont pas les mêmes».

Enfin, sur le coût engendré par les opérations coordonnées de sabotage dans la nuit de jeudi à vendredi, «on n’a pas encore fait l’inventaire», a reconnu Patrice Vergriete. Ce seront évidemment des sommes importantes entre «les pertes de recettes commerciales - le remboursement des 100 000 billets et le dédommagement des retards -, les dépenses de réparation et la surveillance du réseau renforcée.» Le ministre a annoncé «une évaluation dans la semaine» et promis que ces coûts n’auraient pas de retentissement sur les prix des billets de la SNCF, «il est hors de question qu’il y ait un impact direct».

Mise à jour : à 9 heures 30 avec déclarations de Gérald Darmanin