Le Grand Paris Express n’est même pas fini qu’il s’agit déjà de l’étendre. Les autorités franciliennes ont annoncé ce mercredi 22 novembre le lancement d’études de faisabilité pour la ligne 19. Cette nouvelle infrastructure est censée sortir de terre dans le nord de l’Ile-de-France.

Cette ligne 19 servirait à désenclaver le Val-d’Oise, département largement oublié des 330 kilomètres du nouveau métro et 68 nouvelles gares qui doivent sortir de terre en région parisienne dans la décennie. Un chantier qui a déjà engendré cinq décès depuis 2015.

La ligne vise à relier le quartier de la Défense situé à Nanterre (Hauts-de-Seine), à Roissy (Val-d’Oise). «Cette ligne rejoindrait la ligne 17 dans le triangle de Gonesse pour rejoindre Roissy», a expliqué Bruno Bieder, directeur général des services en charge de l’aménagement du territoire dans le Val-d’Oise. Elle permettrait de se rendre à l’aéroport en 35 minutes depuis la Défense, ou encore de relier Argenteuil à Sarcelles en 12 minutes au lieu de 33 actuellement.

Présentée ce mercredi par Valérie Pécresse, la présidente de la région parisienne et d’Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports, elle n’a toutefois pas encore de tracé défini. Un corridor a tout de même été présenté autour des villes d’Argenteuil et l’agglomération de Plaine-Vallée.

Concrètement, la ligne ferait entre 25 et 30 km, quasiment uniquement en souterrain, et en métro automatique. Environ 650 000 habitants vivraient à moins de 2 km d’une de ces nouvelles gares. Entre 9 à 11 gares pourraient voir le jour, entre Nanterre-La Folie et le triangle de Gonesse.

Le projet, tel que présenté par les autorités régionales, devrait aboutir à l’horizon de 2040… sauf retard.

Initialement, plusieurs lignes du Grand Paris express devaient être mises en circulation pour les JO de 2024. Si le prolongement de la ligne 14 pourrait, peut-être, arriver dans les temps, les lignes 16 et 17 n’ont cessé de voir leurs dates prévisionnelles de mise en service repoussées.

Les derniers tronçons des lignes 15, 17 et 18 sont prévus pour 2030.

La région et le Val-d’Oise ont pour l’instant financé les 6 millions d’euros nécessaires pour les études de faisabilité. Etudes pilotées par Ile-de-France Mobilités en lien avec la Société du Grand Paris.

Le coût de la ligne 19 est estimé entre 5 à 6 milliards d’euros, beaucoup moins que les près de 40 milliards du GPE. Le projet n’a pour le moment pas le soutien financier de l’Etat. Mais celui-ci «n’est pas contre», veut croire Valérie Pécresse.