Juliette Gréco, Henri Tachan, Petula Clark, et plus récemment le groupe rock Merzhin… Tous ont chanté le train de nuit. Tombé en désuétude sous les coups de boutoir des avions low-cost et du TGV, il fait aujourd’hui son grand retour. Mais ce train nocturne nouvelle génération ne ressemble pas à ceux de notre jeunesse. Fini les compartiments vieillots et les couchettes usées, bienvenue aux rames design avec wi-fi et petits-déjeuners, et même une douche privée pour la catégorie supérieure…
«Certaines compagnies les ont transformées en véritables hôtels roulants», confirme Thibault Constant, youtubeur ferroviaire et auteur du guide Train de nuit, 30 trajets inoubliables (Voyages Gallimard). «Voilà peut-être toute la magie du train de nuit qui optimise nos jours de liberté tout en nous invitant à ralentir et à regarder le monde au rythme des jointures de rails», écrit ce fils et frère de cheminot. Ici, pas de cadres pianotant sur leur écran d’ordinateur portable comme au bureau. Le train de nuit, par sa lenteur et son atmosphère feutrée, est propice aux rencontres. «Nous faisons doucement connaissance les uns avec les autres. C’est doux. Sensuel, aussi. C’est inattendu. Comme si nous nous étions rencontrés par hasard, sans nous connaître, dans le salon d’un ami commun», raconte un autre converti, David Medioni dans Etre en train, récit sur les rails (Editions de l’Aube).
Une centaine de millions d’euros
Cette renaissance est récente. En 2016, il ne restait en France que deux lig