Porté par une volonté de décarboner les transports – deuxième secteur émetteur de gaz à effet de serre en Europe – et de voyager différemment, le train est enfin repris au sérieux par les pouvoirs publics. Si l’Italie, l’Espagne ou encore l’Allemagne ont annoncé des centaines de milliards d’euros d’investissements en 2024, ce sont tous les pays européens qui avancent. Il faut dire que la Commission européenne, parfois trop timorée sur sa politique industrielle ou les sujets de concurrence, se veut très énergique sur le sujet.
Son vaisseau amiral est le Réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Pensé pour mailler le Vieux Continent d’axes de circulation ferroviaires, routiers et navigables, il existe depuis 1992 et le traité de Maastricht. «Tout était alors focalisé sur la manière dont on pouvait unifier l’Europe, expliquait à Libération Herald Ruijters, directeur général adjoint à la direction générale de la mobilité et des transports, lors d’une interview en mai à la Commission. Cette philosophie est encore plus vivante, urgente et nécessa