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Mobilité

Transports en commun : trois régions vont tester le ticket unique d’ici à la fin de l’année

Le ministère des Transports a annoncé jeudi 23 mai le lancement d’une expérimentation en Normandie, dans les Pays-de-la-Loire et dans le Centre-val-de-Loire. À l’horizon 2025, cela doit permettre de voyager sur tous les réseaux français avec un seul titre de transport.
(Maurizio Orlando/Hans Lucas.AFP)
par Léonard Cassette
publié le 24 mai 2024 à 17h06

Faciliter les déplacements et les changements des modes de transport, voilà le mot d’ordre du projet de «titre unique de transport» porté par le gouvernement. Celui-ci va enfin entrer dans le concret, avec une première phase d’expérimentation dans trois régions françaises : la Normandie, les Pays-de-la-Loire et le Centre-val-de-Loire, a annoncé le ministre des Transports, Patrice Vergriete jeudi 23 mai, dans un message publié sur X (ex-Twitter). Ce test débutera avant la fin de l’année.

Selon le ministère, «l’objectif est d’avancer vers un titre de transport unique, quel que soit le territoire ou le mode de transport». L’axe Caen - Le Mans - Tours est annoncé, à ce jour, comme le premier cobaye. Concrètement, «avec un seul billet, vous pourrez prendre le bus à Caen, monter à bord d’un TER pour Tours ou vous arrêter au Mans et prendre le tramway», résume Roch Brancour, vice-président en charge des transports au conseil régional des Pays de la Loire, auprès de Ouest France. Pour ce faire, les usagers expérimenteront une application mobile, en remplacement des traditionnelles bornes et guichets physiques.

Le billet unique fait partie des 149 propositions formulées par la convention citoyenne pour le climat, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Sa mise en œuvre est toutefois complexe. En France, on dénombre pas moins de 712 Autorités organisatrices des mobilités (AOM), «chacune proposant des services de transport tarifés avec des systèmes billettiques (200 différents recensés) aux spécificités multiples», rappelle la plateforme Expertise Territoires, gérée par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).

Pour mettre en place ce titre unique, l’État, les AOM et les opérateurs de transports vont donc devoir s’entendre. Le 23 avril dernier, un premier «comité de pilotage» a réuni le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete, les représentants de Régions de France et le président du Groupement des autorités responsables de transport (GART), une association agissant auprès des collectivités dans le domaine des transports publics. Le déploiement du dispositif à l’échelle nationale est attendu pour 2025.