La crise dans les transports en commun est aiguë, avec des racines qui s’entremêlent les unes aux autres et remontent à loin. Les usagers en pâtissent partout en France. Bus aux heures de passage aléatoires, rames bondées ressemblant à des boîtes de sardines… ou trains «fusibles», supprimés au dernier moment. En région parisienne, qui concentre 70 % des usagers du quotidien selon Ile-de-France Mobilités, avec près de 10 millions de déplacements chaque jour, la situation atteint des sommets. Avec des conséquences en cascade : économiques bien sûr, sociales aussi et écologiques. Beaucoup d’usagers, notamment les «travailleurs de première ligne», craquent et certains reprennent leur voiture. Mardi, les salariés de la RATP et de la SNCF sont appelés à la grève. Pour des hausses de salaires et contre les réquisitions, bien sûr, mais ils ne manqueront pas de rappeler que leur colère est ancienne face à la dégradation continue d’un service public aujourd’hui exsangue.
Editorial
Pénurie de conducteurs, manque d’attractivité, conditions de travail dégradées, infrastructures poussiéreuses en dépit des chantiers de rénovation… Désormais, les p