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Tourisme

Vacances et inflation : «Une partie des Français pourrait réduire la voilure»

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Si l’été se traduit par une reprise du tourisme par rapport aux deux années précédentes, il n’en est pas moins affecté par l’inflation et les séquelles du Covid ont engendré de nouveaux comportements chez les vacanciers.
Sur l'Autoroute A7 à hauteur de Valence, le 17 juillet. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas)
publié le 5 août 2022 à 12h39

Un premier coup de massue en 2020, puis un second l’année suivante. L’industrie touristique a durement été éprouvée par le Covid : en juin 2021, une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) montrait que seuls 42 % des Français envisageaient de partir en vacances d’été. Contre 62 % avant la crise. Cette année 2022 semblait partie pour être celle de l’embellie : en avril, une étude de l’Ifop prédisait 55 % d’estivants. Sauf qu’entretemps, la hausse des prix à la consommation a fragilisé la saison des professionnels du tourisme. Pour Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc, s’il faut attendre la fin de l’été pour dresser un bilan complet de cette saison marquée à la fois par l’inflation et les séquelles du coronavirus, des premières observations sont déjà possibles.

Le Covid a joué un rôle dissuasif sur les départs en vacances de ces deux dernières années. Peut-on déjà évaluer celui de l’inflation ?

Elle pousse essentiellement les quelque quatre Français sur dix qui partent en vacances à l’économie. C’est-à-dire en voiture, en France, et généralement chez de la famille ou des ami