Un premier coup de massue en 2020, puis un second l’année suivante. L’industrie touristique a durement été éprouvée par le Covid : en juin 2021, une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) montrait que seuls 42 % des Français envisageaient de partir en vacances d’été. Contre 62 % avant la crise. Cette année 2022 semblait partie pour être celle de l’embellie : en avril, une étude de l’Ifop prédisait 55 % d’estivants. Sauf qu’entretemps, la hausse des prix à la consommation a fragilisé la saison des professionnels du tourisme. Pour Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc, s’il faut attendre la fin de l’été pour dresser un bilan complet de cette saison marquée à la fois par l’inflation et les séquelles du coronavirus, des premières observations sont déjà possibles.
Le Covid a joué un rôle dissuasif sur les départs en vacances de ces deux dernières années. Peut-on déjà évaluer celui de l’inflation ?
Elle pousse essentiellement les quelque quatre Français sur dix qui partent en vacances à l’économie. C’est-à-dire en voiture, en France, et généralement chez de la famille ou des ami