Certains y voient un énième acte de guerre à l’encontre de la voiture dans la capitale, d’autres un nouvel outil pour contribuer à la nécessaire baisse des automobiles dans les métropoles. Dimanche 4 février, les Parisiens sont invités à s’exprimer sur ce sujet dans le cadre d’une votation : «Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?» Si la mairie va au bout de son cheminement, un possesseur d’une bagnole de 2 tonnes souhaitant se garer six heures de suite dans les arrondissements centraux de Paris (du Ier au XIe) devrait désormais s’acquitter de 225 euros, contre 75 euros actuellement – l’augmentation sera moindre pour les véhicules stationnant dans les autres arrondissements.

Les campagnes de communication de la capitale visent nommément les SUV («sport utility vehicle» ou «véhicule utilitaire sportif»), mais le dispositif est plus général. Sont concernées les voitures individuelles thermiques ou hybrides qui pèsent plus de 1,6 tonne et électriques de 2 tonnes ou plus. Que ce soient des berlines ou des SUV. Ces limites ne sont pas fixées arbitrairement. Pour les thermiques, elle correspond au nouveau seuil de la taxe sur la masse en ordre de marche (malus masse), qui fait gonfler le prix des voitures en fonction de leur poi