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Interview

ZFE du Grand Paris : «On ne peut pas sanctionner tant qu’il n’y a pas de justice sociale dans le dispositif»

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Alors que les véhicules Crit’Air 3 verront leur droit de circuler limité à compter du 1er janvier dans la Métropole, la collectivité a décidé de ne pas les verbaliser. Une mesure face à l’«inertie» de l’Etat, justifie Daniel Guiraud, chargé de la qualité de l’air du Grand Paris.
Dans une zone à faibles émissions de Toulouse, le 11 septembre 2022. ( Frederic Scheiber/Hans Luca. AFP)
par Eliette Pellissier
publié le 17 décembre 2024 à 20h57

Il est loin le temps où, en 2022, l’ensemble des propriétaires d’un véhicule Crit’Air 3 craignaient de se voir interdire la circulation dans la métropole délimitée par l’autoroute A86, plus grande zone à faibles émissions (ZFE) de France. Lundi 16 décembre – à quinze jours de la mise en application de la mesure – le président de la Métropole du Grand Paris (MGP), Patrick Ollier, a annoncé que les plus de 420 000 véhicules porteurs de la vignette orange (essences d’avant 2006 et diesels d’avant 2011) pourront déroger à la règle vingt-quatre jours par an, après les douze jours de «pass ZFE» déjà annoncés en octobre. Un coup de frein rendu nécessaire par l’inaction du gouvernement, reproche Daniel Guiraud, vice-président de la MGP, chargé de la transition écologique et de la qualité de l’air.

Pourquoi avoir rétropédalé à trois reprises, pour aboutir sur un projet bien plus léger que celui prévu e