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Logement

«Une petite île de l’Atlantique peut faire plier des multinationales» : Oléron mène la fronde contre Airbnb et Booking

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Dans un contexte local de fortes tensions sur le logement, les élus tentent de freiner les locations touristiques et se préparent à un procès contre Booking, après deux victoires contre Airbnb et Leboncoin.
Le 8 avril dernier, la cour d’appel de Poitiers a condamné Airbnb à verser un total de 8,6 millions d’euros à la collectivité. (Jean-Marc Barrere/Hans Lucas. AFP)
publié le 9 août 2025 à 9h13

Trois combats judiciaires, trois victoires de David contre Goliath. La dernière a été annoncée lundi 4 août par la communauté de communes de l’île d’Oléron (CDCIO), sortie gagnante de son procès contre Leboncoin. Parmi ses dizaines de services liés aux petites annonces, l’entreprise française met en relation des propriétaires de logements et des vacanciers, avec paiement en ligne, exactement comme Airbnb ou Booking. Dans sa décision rendue le 29 juillet, que Libération a pu consulter, le tribunal judiciaire de La Rochelle a condamné Leboncoin à verser un total de 410 000 euros à la CDCIO pour non-application de la taxe de séjour durant les étés 2020, 2021 et 2022.

A raison de quelques euros par nuitée, les 384 séjours concernés représentaient un litige de 22 000 euros entre les deux parties. Leboncoin a invoqué le droit à l’erreur. Le tribunal a rejeté cet argument. «Nous prenons acte de la décision du tribunal judiciaire de La Rochelle, même si les amendes prononcées nous paraissent manifestement disproportionnées au regard des faits», a réagi Leboncoin auprès de Libération. Concernant un éventuel appel, «aucune décision n’a été